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celles-la, le cotillon n'est qu'un pretexte a isolement et a flirt... Celles qui, bravement, au contraire, se campent au premier rang et defendent leur place, sont de bonnes petites filles, avides de tremoussement et de transpiration. Vite il faut les epouser, avant qu'elles ne cherchent les petits coins, car, tot ou tard, elles finissent par la ! Chantel souriait, l'esprit absent. A ce moment Joseph, le valet de chambre, traversa le hall et, s'approchant de Maud, lui murmura quelques mots a l'oreille. Quand il eut acheve, Maud lui demanda tout haut: -- Il y a des voitures en bas ? -- Oh ! surement, mademoiselle ! -- Faites-en avancer une. A son tour, elle courut parler a l'oreille d'Etiennette qui devint toute pale; elles sortirent aussitot. Paul Le Tessier suivit les deux jeunes filles. Ce manege, inapercu des autres invites, avait suspendu les conversations autour de Mme de Rouvre. -- Qu'est-ce que c'est ? demanda celle-ci a Jeanne de Chantel. Vous avez entendu ? -- Non, madame. Il m'a semble qu'il etait question de la mere de cette jeune fille. Quand Mlle Maud lui a parle tout bas, elle a dit: "Ah ! mon Dieu, maman..." -- Ce sont de mauvaises nouvelles, dit Hector. La pauvre femme est condamnee. Maud rentrait, on la questionna. -- Oui, c'est sa mere, elle est au plus mal; une voisine est venue chercher Etiennette. Oh ! s'ecria Jeanne de Chantel... sa mere ! Mais c'est horrible, au milieu d'un bal !... Et cette pauvre jeune fille s'en va toute seule... Si nous allions avec elle ? -- Etiennette n'est pas seule a soigner sa mere, repondit Maud. Il y a une domestique, une soeur de charite et cette voisine, precisement, qui est venue la chercher... Nous ne servirions a rien. Elle n'a meme pas voulu de M. Paul Le Tessier. Julien de Suberceaux reparaissait avec Jacqueline, un flot de rubans a la boutonniere, frappant la peau, fouettant les grelots du tambourin. L'orchestre attaqua la valse d'une operette a la mode. A la suit de Julien et de Jacqueline, les premiers couples choisis se mirent a tourbillonner. Comme Julien passait pres d'elle, Maud se leva, le retint. Elle dit a demi-voix, mais de facon a etre entendue de Maxime: -- Ne nous donnez pas d'accessoires; nous ne voulons pas danser, M. de Chantel et moi. Plus bas, de cette voix inarticulee, levres immobiles, dont ils usaient pour se parler devant le monde, malgre le monde, elle ajouta: -- La mere d'Etiennette se meurt. Impossible chez elle. J'irai rue d
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