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x que la nature m'a donnes pour protecteurs que celui que l'Eglise m'a donne pour epoux? -- Vous etes injuste, dit vivement le duc d'Alencon en rapprochant encore son fauteuil de celui de sa soeur, je vous aime et vous protege, moi. -- Mon frere, dit Marguerite en le regardant fixement, vous avez quelque chose a me dire de la part de la reine mere. -- Moi! vous vous trompez, ma soeur, je vous jure; qui peut vous faire croire cela? -- Ce qui peut me le faire croire, c'est que vous rompez l'amitie qui vous attachait a mon mari; c'est que vous abandonnez la cause du roi de Navarre. -- La cause du roi de Navarre! reprit le duc d'Alencon tout interdit. -- Oui, sans doute. Tenez, Francois, parlons franc. Vous en etes convenu vingt fois, vous ne pouvez vous elever et meme vous soutenir que l'un par l'autre. Cette alliance... -- Est devenue impossible, ma soeur, interrompit le duc d'Alencon. -- Et pourquoi cela? -- Parce que le roi a des desseins sur votre mari. Pardon! en disant votre mari, je me trompe: c'est sur Henri de Navarre que je voulais dire. Notre mere a devine tout. Je m'alliais aux huguenots parce que je croyais les huguenots en faveur. Mais voila qu'on tue les huguenots et que dans huit jours il n'en restera pas cinquante dans tout le royaume. Je tendais la main au roi de Navarre parce qu'il etait... votre mari. Mais voila qu'il n'est plus votre mari. Qu'avez-vous a dire a cela, vous qui etes non seulement la plus belle femme de France, mais encore la plus forte tete du royaume? -- J'ai a dire, reprit Marguerite, que je connais notre frere Charles. Je l'ai vu hier dans un de ces acces de frenesie dont chacun abrege sa vie de dix ans; j'ai a dire que ces acces se renouvellent, par malheur, bien souvent maintenant, ce qui fait que, selon toute probabilite, notre frere Charles n'a pas longtemps a vivre; j'ai a dire enfin que le roi de Pologne vient de mourir et qu'il est fort question d'elire en sa place un prince de la maison de France; j'ai a dire enfin que, lorsque les circonstances se presentent ainsi, ce n'est point le moment d'abandonner des allies qui, au moment du combat, peuvent nous soutenir avec le concours d'un peuple et l'appui d'un royaume. -- Et vous, s'ecria le duc, ne me faites-vous pas une trahison bien plus grande de preferer un etranger a votre frere? -- Expliquez-vous, Francois; en quoi et comment vous ai-je trahi? -- Vous avez demande hier au roi la vie du roi de
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