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s des princes, mais ne leur reconnaissaient aucun titre public. Le duc d'Harcourt a Londres, le duc d'Havre a Madrid, le duc de Polignac a Vienne, transmettaient des notes peu lues, rarement ecoutees; ils etaient les intermediaires des secours fort rares dispenses aux emigres, plutot que les organes d'une puissance avouee. Aussi le plus grand mecontentement contre les puissances regnait dans les trois cours emigrees. On commencait a reconnaitre que ce beau zele de la coalition pour la royaute cachait la plus violente haine contre la France. L'Autriche, en placant son drapeau a Valenciennes et a Conde, avait, suivant les emigres, determine l'elan du patriotisme francais. La Prusse, dont ils avaient entrevu deja les dispositions pacifiques, manquait, disaient-ils, a tous ses engagemens. Pitt, qui etait de tous les coalises le plus positif et le plus dedaigneux a leur egard, leur etait aussi le plus odieux. Ils ne l'appelaient que le perfide Anglais, et disaient qu'il fallait prendre son argent, et le tromper ensuite si l'on pouvait. Ils pretendaient qu'il n'y avait a compter que sur l'Espagne; l'Espagne seule etait une fidele parente, une sincere alliee; ce n'etait que sur elle qu'on devait fonder toutes les esperances. Les trois petites cours fugitives, si peu unies deja avec les puissances, ne vivaient pas entre elles dans un meilleur accord. La cour de Verone, peu agissante, donnant aux emigres des ordres mal obeis, faisant aux cabinets des communications mal ecoutees, par des agens non reconnus, se defiait des deux autres, jalousait le role actif du prince de Conde sur le Rhin, l'espece de consideration que son courage peu eclaire, mais energique, lui valait aupres des cabinets, et enviait jusqu'aux voyages de M. le comte d'Artois en Europe. De son cote, le prince de Conde, aussi depourvu d'esprit que brave, ne voulait entrer dans aucun plan, et montrait peu d'empressement pour les deux cours, qui ne se battaient pas. Enfin la petite cour reunie a Arnheim fuyait et la vie qu'on menait sur le Rhin, et l'autorite superieure qu'il fallait subir a Verone, et se tenait au quartier-general anglais, sous pretexte de differens projets sur les cotes de France. Une cruelle experience ayant appris aux princes francais qu'ils ne devaient pas compter sur les ennemis de leur patrie pour retablir leur trone, ils aimaient assez a dire qu'il ne fallait compter desormais que sur les partisans de l'interieur et sur la Vendee. Des que
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