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res; une lutte s'etait engagee, et comme les jeunes gens etaient les plus forts, ils etaient bientot parvenus a dissiper tous les groupes ennemis. Ils avaient alors entoure la salle du club, et en cassaient les vitres a coups de pierres. Deja d'enormes cailloux etaient tombes au milieu des jacobins assembles. Ceux-ci, furieux, s'ecriaient qu'on les egorgeait; et, se prevalant surtout de ce qu'il se trouvait parmi eux des membres de la convention, ils disaient qu'on assassinait la representation nationale. Les femmes qui remplissaient leurs tribunes, et qu'on appelait _les furies de la guillotine_, avaient voulu sortir pour echapper au danger; mais les jeunes gens qui les attendaient, s'etant saisis de celles qui cherchaient a fuir, leur avaient fait subir les traitemens[1] les plus indecens[1], et en avaient meme chatie quelques-unes avec cruaute. Plusieurs etaient rentrees dans la salle, eperdues, echevelees, disant qu'on voulait les egorger. Les pierres pleuvaient toujours dans l'assemblee. Les jacobins avaient alors resolu de faire des sorties et de tomber sur les assaillans[1]. L'energique Duhem, arme d'un baton, s'etait mis a la tete de l'une de ces sorties, et il en etait resulte une cohue epouvantable dans la rue Saint-Honore. Si de part et d'autre les armes eussent ete meurtrieres, un massacre s'en serait suivi. Les jacobins etaient rentres avec quelques prisonniers; les jeunes gens, restes au dehors, menacaient, si on ne leur rendait pas leurs camarades, de fondre dans la salle, et de tirer de leurs adversaires la plus eclatante vengeance. Cette scene durait depuis plusieurs heures avant que les comites de gouvernement fussent reunis et pussent donner des ordres. Des emissaires, partis des Jacobins, etaient venus dire au comite de surete generale qu'on assassinait les deputes qui siegeaient dans la societe. Les quatre comites, de salut public, de surete generale, de legislation et de la guerre, s'etaient rassembles, et avaient arrete d'envoyer sur-le-champ des patrouilles, pour degager leurs collegues compromis dans cette scene plus scandaleuse que meurtriere. Les patrouilles partirent avec un membre de chaque comite pour se rendre sur le lieu du combat: il etait huit heures. Les membres des comites qui conduisaient les patrouilles ne firent pas charger les assaillans, comme le desiraient les jacobins; ils ne voulurent pas non plus entrer dans la salle, comme les y engageaient ceux de leurs collegues qui s'y
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