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ses besoins, la moitie de la somme empruntee a Moserwald. Celui-ci m'ecrivait en vain qu'il avait en caisse des fonds deposes par l'ordre de M. de Valvedre pour sa femme: ni elle ni moi ne voulions les recevoir. Je m'informai des depenses a faire pour un voyage dans les regions meridionales. Les _Guides_ imprimes promettaient merveille sous le rapport de l'economie; mais Moserwald m'ecrivait: "Pour une femme delicate et habituee a toutes ses aises, n'esperez pas vivre dans ces pays-la, ou tout ce qui n'est pas le strict necessaire est rare et couteux, a moins de trois mille francs par mois. Ce sera tres-peu, trop peu si vous manquez d'ordre; mais ne vous inquietez de rien, et partez vite, si _elle_ est malade. Cela doit lever tous vos scrupules, et, si vous poussez la folie jusqu'a refuser la pension du mari, le pauvre Nephtali est toujours la avec tout ce qu'il possede, a votre service, et trop heureux si vous acceptez!" J'etais decide a prendre ce dernier parti aussitot qu'il deviendrait necessaire. J'avais encore un avenir de vingt mille francs a aliener, et j'esperais travailler durant le voyage, quand je verrais Alida retablie. De l'Afrique, je ne vous dirai pas un mot dans ce recit tout personnel de ma vie intime. Je m'occupai de l'etablissement de ma compagne dans une admirable retraite, non loin de laquelle je pris pour moi un local des plus humbles, comme j'avais fait a Paris, pour oter tout pretexte a la malignite du voisinage. Je fus bientot rassure. La toux disparut; mais, peu apres, je fus alarme de nouveau. Alida n'etait pas phthisique, elle etait epuisee par une surexcitation d'esprit sans relache. Le medecin francais que je consultai n'avait pas d'opinion arretee sur son compte. Tous les organes de la vie etaient tour a tour menaces, tour a tour gueris, et tour a tour envahis de nouveau par une debilitation subite. Les nerfs jouaient en cela un si grand role, que la science pouvait bien risquer de prendre souvent l'effet pour la cause. En de certains jours, elle se croyait et se sentait guerie. Le lendemain, elle retombait accablee d'un mal vague et profond qui me desesperait. La cause! elle etait dans les profondeurs de l'ame. Cette ame-la ne pouvait pas se reposer une heure, un instant. Tout lui etait sujet d'apprehension funeste ou d'esperance insensee. Le moindre souffle du vent la faisait tressaillir, et, si je n'etais pas aupres d'elle a ce moment-la, elle croyait avoir entendu mes cris, l
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