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parer au moment ou il venait de les retrouver; l'angoisse de son coeur se peignait sur sa physionomie expressive. LE GENERAL.--J'arrangerai tout cela, moi! Que personne ne se tourmente et ne s'afflige! Je ferai en sorte que tout le monde reste content. A present, si nous soupions, ce ne serait pas malheureux; j'ai une faim de cannibale; nous sommes tous heureux: nous devons tous avoir faim. Moutier, Elfy et Mme Blidot etaient alles chercher les plats et les bouteilles; le souper ne tarda pas a etre servi et chacun se mit a sa place, excepte Derigny qui se preparait a servir le general. LE GENERAL.--Eh bien, pourquoi ne soupez-vous pas, Derigny? Est-ce que la joie tient lieu de nourriture? DERIGNY.--Pardon, mon general: tant que je reste votre serviteur, je ne me permettrai pas de m'asseoir a vos cotes. LE GENERAL.--Vous avez perdu la tete, mon ami! Le bonheur vous rend fou! Vous allez servir vos enfants comme si vous etiez leur domestique? Drole d'idee vraiment! Voyons, pas de folie. A l'Ange-Gardien nous sommes tous amis et tous egaux. Mettez-vous la, entre Jacques et Paul, mangeons... Eh bien, vous hesitez?... Faudra-t-il que je me fache pour vous empecher de commettre des inconvenances? Saperlote! a table, je vous dis! Je meurs de faim, moi! Moutier fit en souriant signe a Derigny d'obeir; Derigny se placa entre ses deux enfants; le general poussa un soupir de satisfaction et il commenca sa soupe. Il y avait longtemps qu'il n'avait mange de la cuisine, bourgeoise mais excellente, de Mme Blidot et d'Elfy; aussi mangea-t-il a tuer un homme ordinaire; l'eloge de tous les plats etait toujours suivi d'une seconde copieuse portion. Il etait d'une gaiete folle qui ne tarda pas a se communiquer a toute la table; Moutier ne cessait de s'etonner de voir rire Derigny, lui qui ne l'avait jamais vu sourire depuis qu'il l'avait connu. MOUTIER.--Tu vois, mon Jacquot, les prodiges que tu operes ainsi que Paul. Voici ton papa que je n'ai jamais vu sourire, et qui rit maintenant comme Elfy et moi. DERIGNY.--J'aurais fort a faire, mon ami, s'il me fallait: arriver a la gaiete de Mlle Elfy, d'apres ce que vous m'en avez dit, du moins. Mais j'avoue que je me sens si heureux que je ferais toutes les folies qu'on me demanderait. LE GENERAL.--Bon ca! Je vous en demande une qui vous fera grand plaisir. DERIGNY.--Pourvu qu'elle ne me separe pas de mes enfants, mon general, je vous le promets. LE GENERAL.--Encore mieux! J
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