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s, qui commencerent une contredanse des que le general eut fait son entree avec la mariee. Les enfants, les jeunes, les vieux, tout le monde dansa; le general ouvrit le bal avec Elfy, valsa avec Mme Blidot, dansa, valsa toute la soiree, presque toute la nuit comme un vrai sous-lieutenant; il suait a grosses gouttes, mais la gaiete generale l'avait gagne et il accomplissait les exploits d'un jeune homme. Elfy et Moutier danserent a s'extenuer; tout le monde en fit autant, en entrecoupant les danses de visites aux buffets; on eut fort a faire pour satisfaire l'appetit des danseurs. A dix heures, il y eut un quart d'heure de relache pour voir tirer un feu d'artifice qui redoubla l'admiration des invites. Jamais a Loumigny on n'avait tire que des petards. Aussi le souvenir de la noce de Moutier a l'Ange-Gardien y est-il aussi vivant qu'au lendemain de cette fete si complete et si splendide. Mais tout a une fin, et la fatigue fit sonner la retraite a une heure avancee de la nuit. Chacun alla enfin se coucher, heureux, joyeux, ereinte. Jacques et Paul dormirent le lendemain jusqu'au soir, souperent et se recoucherent encore jusqu'au lendemain. Il y eut plusieurs indigestions a la suite de ce festin de Balthazar; l'habitue de Paris manqua en mourir, le notaire fut pendant trois jours hors d'etat de faire le moindre acte. Le general, qui s'etait etabli chez lui a l'ex-auberge de Bournier avec Derigny, fut un peu indispose et courbature; il garda a son service un des cuisiniers venus de Paris, en lui recommandant de se faire envoyer des provisions de toute sorte. XXIII Un mariage sans noce. Le lendemain de la noce, le general, voyant Derigny plus triste qu'il ne l'avait encore ete depuis le jour ou il avait retrouve ses enfants, lui demanda avec interet ce qui l'attristait ainsi et l'engagea a parler avec franchise. LE GENERAL.--Parlez a coeur ouvert, mon ami; ne craignez pas que je m'emporte; Je vous vois triste et inquiet et je vous porte trop d'interet pour me facher de ce que vous pourriez me dire. DERIGNY.--Mon general, veuillez m'excuser, mais, depuis la proposition que vous m'avez faite de me garder a votre service, de m'emmener meme en Russie avec mes enfants, je ne sais a quoi me resoudre. Je vois qu'il est pour eux d'un interet immense de vous accompagner avec moi; mais, mon general (pardonnez-moi de vous parler si franchement), que de tristesses et d'inconvenients pour eux, et par consequent pour m
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