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voulait livrer qu'au dernier jour, elles avaient ete ouvertes et videes, a la grande joie d'Elfy qui pardonnait tout au general, et a la grande satisfaction de Mme Blidot, de Moutier, des enfants et de Derigny: Mme Blidot, parce qu'elle trouvait un grand supplement de linge, de vaisselle, d'argenterie et de toutes sortes d'objets utiles pour leur auberge; Moutier, parce qu'il jouissait de la joie d'Elfy plus que de ses propres joies; les enfants, parce qu'ils aidaient a deballer, a ranger et que tout leur semblait si beau, que leurs exclamations de bonheur se succedaient sans interruption; Derigny, parce qu'il ne vivait plus que par ses enfants, que toutes leurs joies etaient ses joies et que leurs peines lui etaient plus que les siennes. Le general ne touchait pas terre; il etait leste, alerte, infatigable, il courait presque autant que Jacques et Paul. Il riait, il deballait; il se laissait pousser, chasser. Ses grosses mains maladroites chiffonnaient les objets de toilette, laissaient echapper la vaisselle et autres objets fragiles. De temps a autre il courait a l'auberge Bournier, sous pretexte d'avoir besoin d'air, puis aux ouvriers des pres et des bois, pour avoir, disait-il, un peu de fraicheur. On le laissait faire, chacun etait trop agreablement surpris pour gener ses allees et venues. L'auberge Bournier ressemblait a une fourmiliere; les ouvriers etaient plus nombreux encore et plus affaires que les jours precedents. Il etait arrive plusieurs beaux messieurs de Paris qui s'y etablissaient et qui achetaient, dans le village et aux environs, des provisions si considerables de legumes frais, de beurre, d'oeufs, de laitage, qu'on pensait dans Loumigny qu'on allait avoir a loger incessamment un regiment ou pour le moins un bataillon. Moutier et Derigny semblaient avoir perdu la confiance du general; il ne leur demandait plus rien que les soins d'absolue necessite pour son service personnel. Ils avaient defense de toucher aux paquets qui se succedaient; le general les deballait lui-meme et ne permettait a personne d'y jeter un coup d'oeil. Elfy craignait parfois que ce ne fut un symptome de mecontentement. Moutier la rassurait. "Je le connais, disait-il; c'est quelque bizarrerie qui lui passe par la tete et qui s'en ira comme tant d'autres que je lui ai vues." Mme Blidot s'inquietait du repas de noces, du diner, du contrat. Quand elle avait voulu s'en occuper et les preparer avec Elfy, le general l'en a
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