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e. Avant de l'ouvrir il jeta un dernier regard sur la comtesse, qui s'etait levee et qui avait fait un pas vers lui; un certain attendrissement se manifestait sur le visage de la comtesse; au mouvement que fit Blaise pour s'arreter, elle reprit son air hautain et fit un geste imperieux qui termina sa visite. Le pauvre garcon evita l'antichambre pour cacher ses larmes aux domestiques, et sortit par un petit escalier qui communiquait a l'appartement du comte et des enfants. A peine avait-il franchi les premieres marches, qu'il se heurta contre M. de Trenilly, que les larmes qui obscurcissaient sa vue l'avaient empeche d'apercevoir. "Ou vas-tu donc si precipitamment, mon ami, et comment es-tu rentre au chateau?" lui dit M. de Trenilly en le retenant. Blaise ne repondit qu'en se serrant contre la poitrine du comte et en donnant un libre cours a ses sanglots. "Blaise, mon enfant, pourquoi ces larmes, ces sanglots? lui dit le comte avec inquietude. Que t'arrive-t-il de facheux? Dis-le moi; parle sans crainte. --Pardon, Monsieur le comte, mon bon Monsieur le comte, repondit Blaise en retenant ses sanglots. C'est que je ne m'attendais pas... j'ai ete pris par surprise... et je me suis laisse aller;... mais je vais tacher d'etre plus raisonnable,... plus resigne. --Resigne! a quoi donc, mon cher enfant? De quoi parles-tu? --Mme la comtesse m'a defendu de voir M. Jules et Mlle Helene, et j'ai promis de lui obeir. Vous voyez que j'ai de quoi pleurer et m'affliger. --Encore! dit le comte avec colere. Toujours cette haine contre ce noble et genereux enfant!" Le comte resta quelque temps immobile et pensif, tenant toujours Blaise de ses deux mains. "Mon cher enfant, dit-il enfin avec tristesse, je ne sais quel parti prendre pour epargner a toi et a Jules ce nouveau chagrin. Je ne puis forcer la volonte de ma femme; je ne puis conseiller a mes enfants de desobeir a leur mere. Et pourtant c'est cruel de devoir les sacrifier, ainsi que toi, a cette volonte imperieuse et deraisonnable. --Cher Monsieur le comte, soumettons-nous a ce qui nous vient par la permission du bon Dieu. C'est bien, bien penible, il est vrai; je sais que c'est triste pour vous et pour M. Jules presque autant que pour moi-meme, car vous m'aimez, je le sens dans mon coeur. Mais, mon cher Monsieur le comte, savons-nous le temps que durera cette separation? Peut-etre le bon Dieu touchera-t-il le coeur de Mme la comtesse. Aidez-moi, aidez M. Ju
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