ent aisement: c'etait la un vice
redhibitoire pour un peuple epris de force et d'eternite.
[Illustration: Fig. 227]
[Illustration: Fig. 228]
[Illustration: Fig. 229]
[Illustration: Fig. 230]
[Illustration: Fig. 231]
[Illustration: Fig. 232]
[Illustration: Fig. 233]
[Illustration: Fig. 234]
[Illustration: Fig. 235]
[Illustration: Fig. 236]
2.--LE BOIS, L'IVOIRE, LE CUIR
ET LES MATIERES TEXTILES.
L'ivoire, l'os, la corne sont assez rares dans les musees: ce n'est pas
une raison pour croire que les Egyptiens n'en aient pas tire bon parti.
La corne ne dure guere: certains insectes en sont tres friands et la
detruisent en fort peu de temps. L'os et l'ivoire perdent aisement leur
consistance et deviennent friables. Les Egyptiens connaissaient les
elephants de toute antiquite; peut-etre meme les ont-ils rencontres dans
la Thebaide, au moment ou ils s'y installerent, car le nom de l'ile
d'Elephantine est ecrit avec l'image d'un de ces animaux, des la Ve
dynastie. L'ivoire leur arrivait des regions du haut Nil par dents et
par demi-dents. Ils le teignaient a volonte en vert ou en rouge, mais
lui laissaient le plus souvent sa teinte naturelle et l'employaient
beaucoup en menuiserie, pour incruster des chaises, des lits et des
coffrets; ils en fabriquaient aussi des des a jouer, des peignes, des
epingles a cheveux, des ustensiles de toilette, des cuillers d'un
travail delicat (Fig.237), des etuis a collyre creuses dans une colonne
surmontee d'un chapiteau, des encensoirs formes d'une main qui supporte
un godet en bronze ou bruler des parfums, des boumerangs couverts au
trait de divinites et d'animaux fantastiques. Quelques-uns de ces objets
sont de veritables oeuvres d'art: ainsi, a Boulaq, un manche de poignard
qui represente un lion, les reliefs plaques sur la boite a jeu de Touai,
qui vivait a la fin de la XVIIe dynastie, une figurine de la Ve dynastie
malheureusement mutilee, mais qui garde encore des traces de couleur
rose, et la statue en miniature d'Abi, qui mourut sous la XIIIe. Elle
est juchee majestueusement sur une colonne en campane. Le personnage
regarde droit devant lui, d'un air majestueux que ses oreilles tres
ecartees de la tete rendent tant soit peu comique. La touche est large
et spirituelle. Le morceau pourrait etre compare sans trop de
desavantage aux bons ivoires italiens de la Renaissance.
[Illustration: Fig. 237]
L'Egypte ne nourrit pas beaucoup d'arbres, encore la plupart de ceux
qu'
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