d'un enorme sac. Tous ces personnages ont chacun leur
physionomie et leur age caracterises nettement.
[Illustration: Fig. 241]
[Illustration: Fig. 242]
[Illustration: Fig. 243]
[Illustration: Fig. 244]
[Illustration: Fig. 245]
[Illustration: Fig. 246]
[Illustration: Fig. 247]
La cueilleuse de lotus est bien nee, comme l'indique sa chevelure nattee
avec soin et la jupe plissee dont elle est habillee. Les dames thebaines
etaient vetues de long, et celle-la ne s'est troussee haut qu'afin de
pouvoir marcher par les roseaux sans mouiller ses vetements. Au
contraire, les deux musiciennes et la nageuse sont de condition
inferieure ou servile. Deux d'entre elles n'ont qu'une ceinture, la
troisieme a un jupon court lie negligemment. La porteuse d'offrandes
dont on affublait les enfants. C'est une de ces adolescentes minces et
fluettes, comme on en voit beaucoup encore chez les fellahs des bords du
Nil, et sa nudite ne l'empeche pas d'etre de naissance ingenue; les
enfants nobles ne commencaient a prendre le costume de leur sexe que
vers l'age de puberte. Enfin l'esclave (Fig.249), avec ses levres
epaisses, son nez plat, sa machoire lourde et bestiale, son front
deprime, sa tete glabre en pain de sucre, est evidemment la caricature
d'un prisonnier etranger. La mine abrutie avec laquelle il s'en va
pliant sous le faix a ete fort bien saisie, et les saillies anguleuses
du corps, le type de la tete, l'agencement des diverses parties,
rappellent l'aspect general des terres cuites grotesques de l'Asie
Mineure. Tous les details de nature groupes autour du sujet principal
et qui l'encadrent, la forme des fleurs et des feuilles, l'espece des
oiseaux, sont rendus avec un grand amour de l'exactitude et avec un
certain esprit. Des trois canards que la porteuse d'offrandes a lies par
les pattes et laisse pendre a son bras, deux se sont resignes a leur
sort et sont la ballants, le cou tendu, l'oeil ouvert; le troisieme
releve la tete et bat de l'aile pour protester. Les deux oiseaux d'eau
perches sur les lotus ecoutent, au repos et le bec sur le jabot, la
joueuse de luth. L'experience leur a appris qu'il ne faut pas se
deranger pour des chansons et qu'une jeune fille n'est a craindre qu'a
la condition d'etre armee. La vue d'un arc et d'une fleche les met en
fuite dans les bas-reliefs, comme de nos jours la vue d'un fusil fait
s'envoler une bande de pies. Les Egyptiens connaissaient a merveille les
habitudes des animaux et se sont plu
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