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uxe dont abondaient les faubourgs de Paris, et surtout le faubourg Saint-Germain, pourraient etre mis en culture. Aussitot la commune, qui ne leur refusait rien, avait ordonne le recensement de ces jardins, et on decida que, le recensement fait, on y cultiverait des pommes de terre et des plantes potageres. En outre, ils avaient suppose que les legumes, le laitage, la volaille n'arrivant plus a la ville, la cause en devait etre imputee aux aristocrates retires dans leurs maisons autour de Paris. En effet, beaucoup de gens effrayes s'etaient caches dans leurs maisons de campagne. Des sections vinrent proposer a la commune de rendre un arrete ou de demander une loi pour les faire rentrer. Cependant Chaumette, sentant que ce serait une violation trop odieuse de la liberte individuelle, se contenta de prononcer un discours menacant contre les aristocrates retires autour de Paris. Il leur adressa seulement l'invitation de rentrer en ville, et fit donner aux municipalites des villages l'avis de les surveiller. Cependant l'impatience du mal etait au comble. Le desordre augmentait dans les marches. A chaque instant il s'y elevait des tumultes. On faisait queue a la porte des bouchers, et malgre la defense d'y aller avant une certaine heure, on mettait toujours le meme empressement a s'y devancer. On avait transporte la un usage qui avait pris naissance a la porte des boulangers, c'etait d'attacher une corde que chacun saisissait et tenait de maniere a pouvoir garder son rang. Mais il arrivait ici, comme chez les boulangers, que des malveillans ou des gens mal places coupaient la corde; alors les rangs se confondaient, le desordre s'introduisait dans la foule qui etait en attente, et on etait pret a en venir aux mains. On ne savait plus desormais a qui s'en prendre. On ne pouvait pas, comme avant le 31 mai, se plaindre que la convention refusat une loi de _maximum_, objet de toutes les esperances, car elle accordait tout. Dans l'impuissance d'imaginer quelque chose, on ne lui demandait plus rien. Cependant il fallait se plaindre; les epauletiers, les commis de Bouchotte, les cordeliers, disaient que la cause de la disette etait dans la faction moderee de la convention; que Camille Desmoulins, Philippeau, Bourdon de l'Oise, et leurs amis, etaient les auteurs des maux qu'on essuyait; qu'on ne pouvait plus exister de la sorte, qu'il fallait recourir a des moyens extraordinaires; et ils ajoutaient le vieux propos de toutes les ins
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