FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   186   187   188   189   190   191   192   193   194   195   196   197   198   199   200   201   202   203   204   205   206   207   208   209   210  
211   212   213   214   215   216   217   218   219   220   221   222   223   224   >>  
de populaire, tenant des seances publiques, ayant un bureau, des tribunes, des affiliations, etait interdite. La presse etait entierement libre. Les emigres etaient expulses a jamais du territoire de la republique; les biens nationaux irrevocablement acquis aux acheteurs. Tous les cultes furent declares libres, quoique non reconnus, ni salaries par l'etat. Telle fut la constitution par laquelle on esperait maintenir la France en republique. Il se presentait une question importante: la constituante, par ostentation de desinteressement, s'etait exclue du corps legislatif qui la remplaca; la convention ferait-elle de meme? Il faut en convenir, une pareille determination eut ete une grande imprudence. Chez un peuple mobile, qui, apres avoir vecu quatorze siecles sous la monarchie, l'avait renversee dans un moment d'enthousiasme, la republique n'etait pas tellement dans les moeurs, qu'on put en abandonner l'etablissement au seul cours des choses. La revolution ne pouvait etre bien defendue que par ses auteurs. La convention etait composee en grande partie de constituants et de membres de la legislative; elle reunissait les hommes qui avaient aboli l'ancienne constitution feodale le 14 juillet et le 4 aout 1789, qui avaient renverse le trone au 10 aout, qui avaient, le 21 janvier, immole le chef de la dynastie des Bourbons, et qui, pendant trois ans, avaient fait contre l'Europe des efforts inouis pour soutenir leur ouvrage; eux seuls etaient capables de bien defendre la revolution, consacree dans la constitution directoriale. Aussi, ne se targuant pas d'un vain desinteressement, ils decreterent, le 5 fructidor (22 aout), que le nouveau corps legislatif se composerait des deux tiers de la convention, et qu'il ne serait nomme qu'un nouveau tiers. La question etait de savoir si la convention designerait elle-meme les deux tiers a conserver, ou si elle laisserait ce soin aux assemblees electorales. Apres une dispute epouvantable, il fut convenu, le 13 fructidor (30 aout), que les assemblees electorales seraient chargees de ce choix. On decida que les assemblees primaires se reuniraient le 20 fructidor (6 septembre) pour accepter la constitution et les deux decrets des 5 et 13 fructidor. On decreta, en outre, qu'apres avoir emis leur vote sur la constitution et les decrets, les assemblees primaires se reuniraient de nouveau, et feraient actuellement, c'est-a-dire en l'an III (1795), les elections du 1er prairial de l'annee suiv
PREV.   NEXT  
|<   186   187   188   189   190   191   192   193   194   195   196   197   198   199   200   201   202   203   204   205   206   207   208   209   210  
211   212   213   214   215   216   217   218   219   220   221   222   223   224   >>  



Top keywords:
constitution
 

fructidor

 

avaient

 
convention
 
assemblees
 
republique
 

nouveau

 

legislatif

 

electorales

 

desinteressement


reuniraient
 
decrets
 

primaires

 

question

 

grande

 

revolution

 

etaient

 

conserver

 

designerait

 

emigres


decreterent
 

targuant

 

interdite

 
serait
 

presse

 
entierement
 
composerait
 

directoriale

 

savoir

 

defendre


contre

 

Europe

 
pendant
 
dynastie
 

Bourbons

 
efforts
 

inouis

 

capables

 

ouvrage

 

jamais


soutenir

 

expulses

 
consacree
 

affiliations

 
feraient
 
actuellement
 

populaire

 

decreta

 
prairial
 

elections