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re, de Brutus, du Temple, se declarerent en rebellion, firent battre la generale dans leurs quartiers, et enjoignirent a tous les citoyens de la garde nationale de se rendre a leurs bataillons, pour veiller a la surete publique, menacee par les terroristes. La section Lepelletier se constitua aussitot en permanence, et devint le centre de toutes les intrigues contre-revolutionnaires. Les tambours et les proclamateurs des sections se repandirent dans Paris avec une singuliere audace, et donnerent le signal du soulevement. Les citoyens, ainsi excites par les bruits qu'on repandait, se rendirent en armes a leurs sections, prets a ceder a toutes les suggestions d'une jeunesse imprudente et d'une faction perfide. La convention se declara aussitot en permanence, et somma ses comites de veiller a la surete publique et a l'execution de ses decrets. Elle rapporta la loi qui ordonnait le desarmement des patriotes, et legalisa ainsi les mesures prises par ses comites; mais elle fit en meme temps une proclamation pour calmer les habitans de Paris, et pour les rassurer sur les intentions et le patriotisme des hommes auxquels on venait de rendre leurs armes. Les comites, voyant que la section Lepelletier devenait le foyer de toutes les intrigues, et serait peut-etre bientot le quartier-general des rebelles, arreterent que la section serait entouree et desarmee le jour meme. Menou recut de nouveau l'ordre de quitter les Sablons avec un corps de troupes et des canons. Ce general Menou, bon officier, citoyen doux et modere, avait eu pendant la revolution l'existence la plus penible et la plus agitee. Charge de combattre dans la Vendee, il avait ete en butte a toutes les vexations du parti Ronsin. Traduit a Paris, menace d'un jugement, il n'avait du la vie qu'au 9 thermidor. Nomme general de l'armee de l'interieur au 4 prairial, et charge de marcher sur les faubourgs, il avait eu alors a combattre des hommes qui etaient ses ennemis naturels, qui etaient d'ailleurs poursuivis par l'opinion, qui enfin, dans leur energie, menageaient trop peu la vie des autres pour qu'on se fit scrupule de sacrifier la leur; mais aujourd'hui c'etait la brillante population de la capitale, c'etait la jeunesse des meilleures familles, c'etait la classe enfin qui faisait l'opinion, qu'il lui fallait mitrailler si elle persistait dans son imprudence. Il etait donc dans une cruelle perplexite, comme il arrive toujours a l'homme faible, qui ne sait ni renonce
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