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neral de l'armee de l'interieur, de faire avancer une colonne du camp des Sablons. La colonne arriva avec deux pieces de canon, et ne trouva plus personne ni sur la place, ni dans la salle de l'Odeon. Cette scene, quoique sans resultat, causa neanmoins une grande emotion. Les sectionnaires venaient d'essayer leurs forces, et avaient pris quelque courage, comme il arrive toujours apres une premiere incartade. La convention et ses partisans avaient vu avec effroi les evenemens de cette journee, et, plus prompts a croire aux resolutions de leurs adversaires, que leurs adversaires a les former, ils n'avaient plus doute de l'insurrection. Les patriotes, mecontens de la convention, qui les avait si rudement traites, mais pleins de leur ardeur accoutumee, sentirent qu'il fallait immoler leurs ressentimens a leur cause; et, dans la nuit meme, ils accoururent en foule aupres des comites pour offrir leurs bras et demander des armes. Les uns etaient sortis la veille des prisons, les autres venaient d'etre exclus des assemblees primaires: tous avaient les plus grands motifs de zele. A eux se joignaient une foule d'officiers, rayes des roles de l'armee par le reacteur Aubry. Les thermidoriens, dominant toujours dans les comites, et entierement revenus a la Montagne, n'hesiterent pas a accueillir les offres des patriotes, et leur avis fut appuye par plus d'un girondin. Louvet, dans des reunions qui avaient lieu chez un ami commun des girondins et des thermidoriens, avait deja propose de rearmer les faubourgs, de rouvrir meme les jacobins, sauf a les fermer ensuite si cela devenait encore necessaire. On n'hesita donc pas a delivrer des armes a tous les citoyens qui se presenterent; on leur donna pour officiers les militaires qui etaient a Paris sans emploi. Le vieux et brave general Berruyer fut charge de les commander. Cet armement se fit dans la matinee meme du 12. Le bruit s'en repandit sur-le-champ dans tous les quartiers. Ce fut un excellent pretexte pour les agitateurs des sections, qui cherchaient a compromettre les paisibles citoyens de Paris. La convention voulait, disaient-ils, recommencer la terreur; elle venait de rearmer les terroristes; elle allait les lancer sur les honnetes gens; les proprietes, les personnes, n'etaient plus en surete; il fallait courir aux armes pour se defendre. En effet, les sections de Lepelletier, de la Butte-des-Moulins, du Contrat-Social, du Theatre-Francais, du Luxembourg, de la rue Poissonnie
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