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e il etait venu s'asseoir pres d'elle, elle tenait la main qu'il lui avait donnee entre les siennes. --Mon pauvre garcon, repetait-elle, mon pauvre garcon! --Tu as raison de te plaindre, dit-il, apres avoir consulte sa femme d'un rapide coup d'oeil, il est vrai que nous t'avons cache la verite. --Ah! pourquoi? Pouvais-tu avoir une meilleure confidente que ta mere, un autre soutien? --Je ne voulais pas t'affliger, t'inquieter. Tu as besoin de calme, de repos, et tu n'es que trop disposee a te donner la fievre. A quoi bon te tourmenter pour des embarras qui devaient, semblait-il, etre de peu de duree? --Si vieille que je sois, je ne suis pas en enfance; je n'avais pas merite que tu me fisses injustement ce chagrin; m'eloigner de toi, nous separer, je ne comprends pas qu'une pareille pensee ait pu te venir. Madame Adeline avait pour principe de ne jamais intervenir entre son mari et sa belle-mere, mais c'etait a condition que d'une facon directe ou indirecte elle ne fut pas elle-meme prise a partie: dans ces derniers mots elle vit une allusion a son influence et ne voulut pas la laisser passer sans repondre. --Permettez-moi, Maman, de vous faire observer qu'il nous etait bien difficile de nous plaindre de nos embarras, sans paraitre en faire remonter la responsabilite a l'effort que nous nous sommes impose pour vous rembourser votre part, car c'est a partir de ce moment meme que notre gene a commence. Nous avions compte sur de bonnes annees; nous en avons eu de mauvaises. Fallait-il a chaque perte ou a chaque inventaire vous dire: "Voila la situation!" Cela eut-il ete discret et delicat? Nous ne l'avons pense, ni Constant ni moi; je ne l'ai pas plus influence qu'il ne m'a influencee lui-meme. Cela s'est fait tacitement, spontanement entre nous. D'ailleurs je pensais comme lui que ce n'etait vraiment pas la peine de vous tourmenter pour des embarras qui, pour moi comme pour lui, semblaient ne pas devoir durer. --Et quand vous avez vu qu'ils duraient? --Il etait trop tard pour vous porter un si gros coup. --Enfin, quels sont-ils? Ce fut Adeline qui, sur un signe de sa femme, reprit la parole: --Un mot va te repondre: tu as vu les cinquante mille francs que j'ai remis a Hortense en arrivant; d'ou crois-tu qu'ils viennent? --De chez un banquier? --De chez un ami. Encore le mot ami est-il trop fort. En realite, de chez une simple connaissance u qui je n'aurais jamais pense a m'adresser, qui est ve
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