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c les compagnies qui se chargeraient de l'exploitation des forets. Il emit d'abord pour 30 millions de ces rescriptions, et les porta bientot a 60, en se servant du secours des banquiers. Les compagnies financieres n'etaient plus prohibees. Il songea a les employer pour la creation d'une banque qui manquait au credit, surtout dans un moment ou l'on se figurait que le numeraire etait sorti tout entier de France. Il forma une compagnie, et proposa de lui abandonner une certaine quantite de biens nationaux qui servirait de capital a une banque. Cette banque devait emettre des billets, qui auraient des terres pour gage, et qui seraient payables a vue, comme tous les billets de banque. Elle devait en preter a l'etat pour une somme proportionnee a la quantite des biens donnes en gage. C'etait, comme on le voit, une autre maniere de tirer sur la valeur des biens nationaux; au lieu d'employer le moyen des assignats, on employait celui des billets de banque. Le succes etait peu probable; mais dans sa situation malheureuse, le gouvernement usait de tout, et avait raison de le faire. Son operation la plus meritoire fut de supprimer les rations, et de rendre les subsistances au commerce libre. On a vu quels efforts il en coutait au gouvernement pour se charger lui-meme de faire arriver les grains a Paris, et quelle depense il en resultait pour le tresor, qui payait les grains en valeur reelle, et qui les donnait au peuple de la capitale pour des valeurs nominales. Il rentrait a peine la deux-centieme partie de la depense, et ainsi, a tres-peu de chose pres, la republique nourrissait la population de Paris. Le nouveau ministre de l'interieur, Benezech, qui avait senti l'inconvenient de ce systeme, et qui croyait que les circonstances permettaient d'y renoncer, conseilla au directoire d'en avoir le courage. Le commerce commencait a se retablir; les grains reparaissaient dans la circulation; le peuple se faisait payer ses salaires en numeraire; et il pouvait des lors atteindre au prix du pain, qui, en numeraire, etait modique. En consequence, le ministre Benezech proposa au directoire de supprimer les distributions de rations, qui ne se payaient qu'en assignats, de ne les conserver qu'aux indigens, ou aux rentiers et aux fonctionnaires publics dont le revenu annuel ne s'elevait pas au-dessus de mille ecus. Excepte ces trois classes, toutes les autres devaient se pourvoir chez les boulangers par la voie du commerce libre. Cett
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