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ussent des secours, saisissait leurs patrimoines, et declarait les successions auxquelles ils avaient droit, ouvertes par avance, et acquises a la republique. En consequence le sequestre avait ete mis sur les biens des parens des emigres. Une resolution fut proposee aux cinq-cents pour autoriser le partage, et le prelevement de la part acquise aux emigres, afin de lever le sequestre. Une opposition assez vive s'eleva dans le nouveau tiers. On voulut combattre cette mesure, qui etait toute revolutionnaire, par des raisons tirees du droit ordinaire; on pretendit qu'il y avait violation de la propriete. Cependant cette resolution fut adoptee. Aux anciens, il n'en fut pas de meme. Ce conseil, par l'age de ses membres, par son role d'examinateur supreme, avait plus de mesure que celui des cinq-cents. Il en partageait moins les passions opposees; il etait moins revolutionnaire que la majorite, et beaucoup plus que la minorite. Comme tout corps intermediaire, il avait un esprit moyen, et il rejeta la mesure, parce qu'elle entrainait l'execution d'une loi qu'il regardait comme injuste. Les conseils decreterent ensuite que le directoire serait juge supreme des demandes en radiation de la liste des emigres. Ils renouvelerent toutes les lois contre les pretres qui n'avaient pas prete le serment, ou qui l'avaient retracte, et contre ceux que les administrations des departemens avaient condamnes a la deportation. Ils decreterent que ces pretres seraient traites comme emigres rentres s'ils reparaissaient sur le territoire. Ils consentirent seulement a mettre en reclusion ceux qui etaient infirmes et qui ne pouvaient s'expatrier. Un sujet agita beaucoup les conseils, et y provoqua une explosion. Freron continuait sa mission dans le Midi, et y composait les administrations et les tribunaux de revolutionnaires ardens. Les membres des compagnies de Jesus, les contre-revolutionnaires de toute espece qui avaient assassine depuis le 9 thermidor, se voyaient a leur tour exposes a de nouvelles represailles, et jetaient les hauts cris. Le depute Simeon avait deja eleve des reclamations mesurees. Le depute Jourdan d'Aubagne, homme ardent, l'ex-girondin Isnard, eleverent, aux cinq-cents, des reclamations violentes, et remplirent plusieurs seances de leurs declamations. Les deux partis en vinrent aux mains. Jourdan et Talot se prirent de querelle dans la seance meme, et se permirent presque des voies de fait. Leurs collegues intervinrent et les
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