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te, et qu'a la fin des soupcons me vinrent. Une vieille cuisiniere que je consultai acheva de m'eclairer. Je compris l'infame trafic de cette placeuse, et la source la plus claire de ses benefices. Sur-le-champ, je la payai et je la quittai. Mais comme je m'en allais en quete d'un logement, suivie d'un commissionnaire qui portait ma malle, en arrivant au coin du boulevard, je ne sus eviter une voiture de maitre qui arrivait lancee au grand trot, et je fus renversee et foulee aux pieds des chevaux. Sans permettre que Maxence l'interrompit: --J'avais perdu connaissance, poursuivit Mlle Lucienne. Lorsque je revins a moi, j'etais assise dans la boutique d'un pharmacien, et trois ou quatre personnes s'empressaient autour de moi. Je n'avais pas de fracture mais seulement des contusions tres-graves, qui me faisaient beaucoup souffrir, et une large blessure a la tete. C'etait un medecin qui passait, un vieillard decore, qui m'avait donne les premiers soins. Il me dit de marcher, mais il me fut impossible de me dresser seulement sur mes pieds. Alors, il me demanda ou je demeurais, pour m'y faire reconduire, et il me fallut avouer que j'etais une pauvre servante sans place, et que je n'avais pas de domicile, ni personne pour me soigner. --Cela etant, dit le docteur au pharmacien, nous allons l'envoyer a l'hopital. Et ils commanderent a un employe d'aller chercher un fiacre. Au dehors, pendant ce temps, la foule s'etait amassee, et je voyais, aux carreaux, se coller le visage des curieux. On etait indigne, et le pharmacien plus que les autres, de la froide indifference de la personne qui se trouvait dans la voiture qui m'avait renversee. C'etait une femme, et j'avais eu le temps de l'entrevoir au moment ou je roulais sous les pieds de ses chevaux. Elle n'avait meme pas daigne descendre, racontaient les gens qui m'entouraient. Appelant les sergents de ville qui s'etaient hates d'accourir, elle leur avait donne son nom et son adresse, en ajoutant, assez haut pour etre entendue des badauds: --Je suis trop pressee pour m'arreter. Mon cocher est un maladroit que je vais chasser en rentrant. Qu'on donne a cette fille les soins necessaires. Je suis prete a payer tout ce qu'on me reclamera. Elle avait aussi remis une de ses cartes pour moi. Un sergent de ville entra me la donner, et je lus: _Baronne de Thaller_. --C'est encore heureux pour vous, ma pauvre fille, me dit le medecin. Cette dame est la femme d'
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