FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   220   221   222   223   224   225   226   227   228   229   230   231   232   233   234   235   236   237   238   239   240   241   242   243   244  
245   246   >>  
nt ce temps, une revolution se faisait a Bale. Le tribun Ochs, homme d'esprit, tres prononce pour la revolution, et en grande liaison avec le gouvernement francais, en etait le moteur principal. Les campagnards avaient ete admis avec les bourgeois a composer une espece de convention nationale pour rediger une constitution. Ochs en fut l'auteur; elle etait a peu pres semblable a celle de France, qui servait alors de modele a toute l'Europe republicaine. Elle fut traduite dans les trois langues francaise, allemande et italienne, et repandue dans tous les cantons pour exciter leur zele. Mengaud, qui etait l'agent francais aupres des cantons, et qui residait a Bale, continuait a donner l'impulsion. A Zurich, les campagnes etaient revoltees, et demandaient a rentrer dans leurs droits. Pendant ce temps, les messieurs de Berne avaient reuni une armee et fait convoquer une diete generale a Arau, pour aviser a l'etat de la Suisse, et pour demander a chaque canton le contingent federal. Ils faisaient repandre chez leurs sujets allemands, que la partie francaise de la Suisse voulait se detacher de la confederation, et se reunir a la France; que la religion etait menacee, et que les athees de Paris voulaient la detruire. Ils firent ainsi descendre des montagnes de l'Oberland un peuple simple, ignorant, fanatique, persuade qu'on voulait attenter a son ancien culte. Ils reunirent a peu pres vingt mille hommes, partages en trois corps, qui furent places a Fribourg, Morat, Buren et Soleure, gardant la ligne de l'Aar, et observant les Francais. Pendant ce temps, c'est-a-dire en pluviose (fevrier), la diete reunie a Arau etait embarrassee, et ne savait quel parti prendre. Sa presence n'empecha pas les habitans d'Arau de se soulever, de planter l'arbre de la liberte, et de se declarer affranchis. Les troupes bernoises entrerent dans Arau, couperent l'arbre de la liberte, et y commirent quelques desordres. L'agent Mengaud declara que le peuple d'Arau etait sous la protection francaise. On etait ainsi en presence, sans etre encore en guerre ouverte. La France, appelee par le peuple dont elle etait garante, le couvrait de ses troupes, et menacait d'employer la force si on commettait contre lui la moindre violence. De son cote, l'aristocratie bernoise reclamait ses droits de souverainete, et declarait qu'elle voulait vivre en paix avec la France, mais rentrer dans ses possessions. Malheureusement pour elle, tous les vieux gouvernemens tom
PREV.   NEXT  
|<   220   221   222   223   224   225   226   227   228   229   230   231   232   233   234   235   236   237   238   239   240   241   242   243   244  
245   246   >>  



Top keywords:

France

 

voulait

 

peuple

 

francaise

 
Suisse
 
presence
 

revolution

 

cantons

 

Mengaud

 

liberte


rentrer

 
droits
 

Pendant

 

francais

 
avaient
 

troupes

 
savait
 
empecha
 
habitans
 

prendre


planter

 

soulever

 
pluviose
 

Fribourg

 

places

 
Soleure
 

furent

 

hommes

 
reunirent
 
partages

gardant
 

fevrier

 
reunie
 
embarrassee
 

observant

 

Francais

 

desordres

 

violence

 
moindre
 

aristocratie


contre

 
employer
 

commettait

 

bernoise

 

reclamait

 

Malheureusement

 

gouvernemens

 

possessions

 

souverainete

 

declarait