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sordre sur Berne. Les Francais trouverent en avant de la ville une multitude de montagnards fanatiques et desesperes. Des femmes, des vieillards, venaient se precipiter sur leurs baionnettes. Il fallut immoler a regret ces malheureux qui venaient chercher une mort inutile. On entra dans Berne. Le peuple des montagnes suisses soutenait son antique reputation de bravoure; mais il se montrait aussi feroce et aussi aveugle que la multitude espagnole. Il massacra de nouveau ses officiers, et assassina l'infortune d'Erlach. Le celebre avoyer de Berne, Steiger, le chef de l'aristocratie bernoise, echappa avec peine a la fureur des fanatiques, et se sauva a travers les montagnes de l'Oberland, dans les petits cantons, et des petits cantons en Baviere. La prise de Berne decida la soumission de tous les grands cantons suisses. Brune appele, comme l'avaient ete si souvent nos generaux, a etre fondateur d'une republique, songeait a composer de la partie francaise de la Suisse, du lac de Geneve, du pays de Vaud, d'une partie du canton de Berne, du Valais, une republique qu'on appellerait Rhodanique. Mais les patriotes suisses n'avaient souhaite la revolution dans leur patrie que dans l'esperance d'obtenir deux grands avantages: l'abolition de toutes les dependances de peuple a peuple et l'unite helvetique. Ils voulaient voir disparaitre toutes les tyrannies interieures, et se former une force commune, par l'etablissement d'un gouvernement central. Ils obtinrent qu'une seule republique fut composee de toutes les parties de la Suisse. Une reunion fut convoquee a Arau, pour y proposer la constitution imaginee a Bale. Le directoire envoya l'ex-conventionnel Lecarlier pour concilier les vues des Suisses, et s'entendre avec eux sur l'etablissement d'une constitution qui les satisfit. Des restes de resistance se preparaient dans les petits cantons montagneux d'Uri, Glaris, Schwitz et Zug. Les pretres et les aristocrates battus persuadaient a ces malheureux montagnards qu'on venait porter atteinte a leur culte et a leur independance. On repandait entre autres bruits absurdes, que la France ayant besoin de soldats pour combattre les Anglais, voulait s'emparer des robustes enfans de la Suisse, pour les embarquer, et les jeter sur les rivages de la Grande-Bretagne. Les Francais en entrant a Berne s'emparerent des caisses du gouvernement, ce qui est la consequence ordinaire et la moins contestee du droit de guerre. Toutes les proprietes publ
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