nous laisse pas de repos, meme la nuit, et ne produit
d'autre mal que de ruiner notre caisse.
Ou dit que le corps des Dilettis s'est porte a huit lieues en avant de
Damas, en forme d'avant-garde, et que leur peur commence a passer.
Faites votre possible pour approvisionner et ameliorer nos tetes de
ponts.
Les Naplousins paraissent vouloir bien se conduire. Gherar a repondu a
la lettre que je lui avais ecrite.
Le general Damas est arrive a Damiette.
L'Egypte est parfaitement tranquille.
Le general Caffarelli est mort.
BONAPARTE.
Au camp devant Acre, le 13 floreal an 7 (2 mai 1799).
_Au citoyen Bart, commandant a Jaffa._
Tous les savons qui se trouvaient dans la savonnerie de Sedon-Harau
doivent rester au profit de la republique.
Je compte sur votre zele pour nous faire passer le plus tot possible la
poudre dont nous avons le plus grand besoin.
Veillez, je vous prie, a ce qu'on ne dilapide pas nos magasins.
BONAPARTE.
Au camp devant Acre, le 13 floreal an 7 (2 mai 1799).
_Au general Junot._
Vous pouvez assurer, citoyen general, le scheick Saleh-Daher que
mon intention est de le nommer scheick de Said, place qui, par son
importance, est au-dessus de Scheffamme. Qu'il tache de rassembler le
plus de monde possible, afin de pouvoir se maintenir dans ce poste, que
je ne tarderai pas a lui mettre entre les mains.
Faites-moi passer toutes les nouvelles que vous pourrez avoir de Damas.
Nos pieces de 18 et de 24 sont arrivees. Nous esperons sous peu de
jours, malgre la grande obstination des assieges, entrer dans Acre. Le
feu de leur artillerie est entierement eteint.
BONAPARTE.
Au camp devant Acre, le 13 floreal an 7 (2 mai 1799).
_Au general Kleber._
J'envoie tous les ingenieurs geographes qui sont au camp, pour prendre
le croquis du pays. Vous sentez combien il est essentiel de leur
repartir la besogne, afin que j'aie le plus tot possible un canevas du
pays.
Nos pieces de 18 jouent depuis deux jours. La tour n'est plus qu'une
ruine; le flanc qui s'opposait au passage du fosse est ruine. L'ennemi
n'a plus qu'un seul canon qui tire; sentant qu'il ne peut plus defendre
ses murailles, il a couronne ses glacis par des boyaux, ou il est
protege par la mousqueterie de la place, et empeche l'abord des
differentes breches: cela nous engage dans des affaires penibles. Une
compagnie de grenadiers avait canonne hier la breche; ils sortirent de
leurs boyaux avec tant d'
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