ribuer les pieces de 3 ou de 4, de maniere que
chaque division se trouve en avoir deux ou trois; et lorsqu'on donnera
aux bataillons leurs pieces, on se trouvera en avoir dans chaque
division pour les premiers bataillons des demi-brigades.
Le general Kleber se trouve deja avoir trois petites pieces.
La piece qui est a Belbeis peut etre attachee a la division Reynier. Il
sera necessaire d'en procurer le plus tot possible aux divisions Lannes
et Rampon. L'armee pourra attendre dans cette situation que vous ayez eu
le temps de faire venir l'artillerie de Rosette, et de pouvoir donner a
chaque division l'artillerie, comme vous le projetez.
Donnez l'ordre que l'on ne distribue des fusils que par mon ordre: mon
intention est de ne commencer a les distribuer que dans cinq ou six
jours, et lorsque les corps seront reorganises.
BONAPARTE.
Au Caire, le 30 prairial an 7 (18 juin 1799).
_Au general Desaix._
Le general Dugua me fait part, citoyen general, de vos dernieres lettres
des 15 et 22 prairial. J'ai appris avec plaisir votre occupation de
Cosseir.
Je donne ordre qu'on vous envoie plusieurs officiers du genie, afin de
diriger les travaux dans la Haute-Egypte, et specialement les ouvrages
de Cosseir et du fort de Keneh.
Nous sommes toujours sans nouvelles de France.
Tout est parfaitement tranquille en Egypte. Il parait que les mameloucks
refluent dans la Scharkieh et le Bahhireh: on va y mettre ordre.
Vous etes fort riche. Soyez assez genereux pour nous envoyer 150,000 fr.
Nous depensons de 2 a 300,000 fr. par mois pour les travaux d'El-Arich,
Catieh, Salahieh, Damiette, Rosette, Alexandrie, etc.
Faites, je vous prie, mon compliment au general Friant, au general
Belliard et a votre adjudant-general, sur l'occupation de Cosseir.
J'attends toujours une relation generale de toute votre campagne de la
Haute-Egypte, avec une note de tous les officiers et soldats auxquels
vous voulez donner de l'avancement.
Croyez, je vous prie, que rien n'egale l'estime que j'ai pour vous, si
ce n'est l'amitie que je vous porte.
BONAPARTE.
Au Caire, le 30 prairial an 7 (18 juin 1799).
_Au citoyen Poussielgue._
Je vous prie de faire connaitre, citoyen administrateur, aux quatre
principaux negocians damasquains, que je desire qu'ils me pretent chacun
30,000 liv. Vous leur donnerez a chacun une lettre de change de 30,000
livres, payable a la caisse du payeur de l'armee, le 15 thermidor: ces
lettres
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