en Egypte jusqu'au 10 messidor an 7, avait perdu 5344
hommes._)
Vous voyez qu'il nous faudrait cinq cents hommes pour la cavalerie,
cinq mille pour l'infanterie, cinq cents pour l'artillerie, pour mettre
l'armee dans l'etat ou-elle etait lors du debarquement.
La campagne de Syrie a eu un grand resultat: nous sommes maitres de tout
le desert, et nous avons deconcerte pour cette annee les projets de nos
ennemis. Nous avons perdu des hommes distingues. Le general Bon est mort
de ses blessures; Caffarelli est mort; mon aide-de-camp, Croisier est
mort; beaucoup de monde a ete blesse.
Notre situation est tres-rassurante. Alexandrie, Rosette, Damiette,
El-Arich, Catieh, Salahieh, se fortifient a force; mais si vous voulez
que nous nous soutenions, il nous faut, d'ici en pluviose, six mille
hommes de renfort. Si vous nous en faites passer en outre 15,000, nous
pourrons aller partout, meme a Constantinople.
Il nous faudrait alors deux mille hommes de cavalerie pour incorporer
dans nos regimens, avec des carabines, selles a la hussarde et sabres;
six cents hussards ou chasseurs; six mille hommes de troupes pour
incorporer dans nos corps et les recruter; cinq cents canonniers de
ligne; cinq cents ouvriers, macons, armuriers, charpentiers, mineurs,
sapeurs; cinq demi-brigades a deux mille hommes chacune; vingt mille
fusils; quarante mille baionnettes; trois mille sabres; six mille paires
de pistolets; dix mille outils de pionniers.
S'il vous etait impossible de nous faire, passer tous ces secours, il
faudrait faire la paix; car il faut calculer que, d'ici au mois de
messidor, nous perdrons encore six mille hommes. Nous serons, a la
saison prochaine, reduits a quinze mille hommes effectifs, desquels,
otant deux mille hommes aux hopitaux, cinq cents veterans, cinq cents
ouvriers qui ne se battent pas, il nous restera douze mille hommes,
compris cavalerie, artillerie, sapeurs, officiers d'etat-major, et nous
ne pourrons pas resister a un debarquement combine avec une attaque par
le desert.
Si vous nous faisiez passer quatre ou cinq mille Napolitains, cela
serait bon pour recruter nos troupes.
Il nous faudrait dix-huit a vingt medecins, et soixante ou quatre-vingts
chirurgiens; il en est mort beaucoup. Toutes les maladies de ce pays-ci
ont des caracteres qui demandent a etre etudies. Par la, on peut les
regarder toutes comme inconnues; mais toutes les annees elles seront
plus connues et moins dangereuses.
Je n'ai poi
|