e consideration.
BONAPARTE.
Au Caire, le 19 messidor an 7 (7 juillet 1799).
_Au general Murat._
Je recois, citoyen general, votre lettre sans date, par laquelle vous
m'annoncez que vous avez pris plusieurs mameloucks dans un santon, et
que vous vous mettez en marche pour tomber a la pointe du jour sur le
rassemblement. On m'assure que Selim-Cachef, qui est votre prisonnier,
est un grand coquin; mefiez-vous-en et envoyez-le moi sous bonne garde.
Ne leur donnez pas un moment de relache. Si Mourad-Bey descend dans le
Bahhireh, ce qui ne parait pas probable actuellement, il n'a pas
avec lui plus de deux ou trois cents hommes mal armes et ecloppes.
D'ailleurs, je le ferai suivre par une bonne colonne.
Si vous n'avez pas encore marche sur Mariouf, je desire que vous y
alliez, et, dans ce cas, que vous ordonniez au general Marmont d'y
envoyer de son cote une forte colonne d'Alexandrie.
Tachez de nous envoyer une cinquantaine de dromadaires, pour monter les
hommes qui sont au depot.
BONAPARTE.
Au Caire, le 19 messidor an 7 (7 juillet 1799).
_Au general Lanusse._
Je recois votre lettre du 19, citoyen general; je crois faux les
renseignements que vous avez. Mourad-Bey n'a pas bouge de la fontaine
de Rayenne, situee a douze lieues de Fayoum et a quatre journees du lac
Natron.
Le general Friant est parti le 18, et a du arriver le 19 a la fontaine
de Rayenne. Si Mourad-Bey avait pris le parti de se rendre au lac
Natron, il arriverait le 22. Ainsi, sous ce point de vue, votre sejour a
Terraneh peut etre utile pour remplir le but que vous vous proposez. Je
ne crois pas qu'il se rende au lac Natron.
Je donne ordre au commandant de la province de Gizeh de partir avec
seize hommes et une piece de canon pour lever le miri dans sa province.
Il combinera sa marche de maniere a etre le 22 a Wardam.
Si donc vous faisiez une course au lac Natron, vous lui donneriez
l'ordre de vous y suivre. C'est le chef de bataillon Faure qui commande
cette province.
BONAPARTE.
Au Caire, le 20 messidor an 7 (8 juillet 1799).
_A l'ordonnateur en chef._
Le medecin en chef desire retourner en France, citoyen ordonnateur; sa
demande me parait fondee sur un besoin reel de famille. Veuillez lui
faire connaitre que j'ai demande au gouvernement son remplacement, je ne
doute pas qu'il ne l'accorde; mais, dans tous les cas, je ne consentirai
a son depart que lorsqu'il sera remplace.
BONAPARTE.
Au C
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