ovinces superieures, et dans une position menacante.
Le 20 frimaire, le general Desaix, ayant ete renforce de la plus grande
partie de la cavalerie de l'armee, se mit en marche, et arriva le 9
nivose a Djirdjeh.
A deux journees plus haut, Mourad-Bey l'attendait, reuni a Hhacan-Bey, a
deux mille Arabes d'Yambo, qui venaient de debarquer a Qosseyr, et a une
grande quantite de paysans qu'il avait souleves.
_Combats de Soheidje et de Tahhtah._
Le general Desaix, ayant appris que plusieurs rassemblemens armes
occupaient les rives du Nil, et s'opposaient a la marche de la flottille
qui portait ses munitions de guerre et ses vivres, envoya le general
Davoust avec la cavalerie. Il trouva et dissipa, les 14 et 19 nivose,
des rassemblemens de paysans a Soheidje et a Tahhtah: il massacra dans
ces deux affaires plus de deux mille hommes. Le chef de brigade Pinon, a
la tete du quinzieme, et Boussard, a la tete du vingtieme de dragons, se
sont particulierement distingues.
_Affaire de Samhoud._
Ayant ete rejoint par sa cavalerie et sa flottille, le general Desaix
marcha a l'ennemi, qu'il rencontra, le 3 pluviose, au village de
Samhoud. Il prit l'ordre de bataille accoutume, en placant son
infanterie en carre sur ses ailes, sa cavalerie en carre au centre. La
droite etait commandee par le general Friant, la gauche par le general
Belliard, et le centre par le general Davoust. L'ennemi investit avec
un tourbillon de cavalerie notre petite armee; mais ayant ete
vigoureusement repousse par la mitraille et la mousqueterie, il fit un
mouvement en arriere. Notre cavalerie se deploya alors et le poursuivit.
Une centaine d'Arabes et de paysans furent massacres; le reste
s'eparpilla et fuit dans les deserts. Le citoyen Rapp, aide-de-camp du
general Desaix, officier d'une grande bravoure, a ete blesse d'un coup
de sabre.
Le drapeau de la republique flotta sur les Cataractes; toute la
flottille de Mourad-Bey se trouva prise, et, des ce moment, la
Haute-Egypte fut conquise. Le general Desaix placa sa division en
cantonnemens le long du Nil, et commenca l'organisation des provinces.
Le reste des mameloucks et des Arabes d'Yambo ne pouvait vivre dans
le desert; la necessite de se procurer de l'eau du Nil et des vivres
engagea differens combats qui, politiquement, ne pouvaient plus etre
dangereux. N'ayant plus ni artillerie ni flottille, le succes d'un
combat n'avait pour but que le pillage; mais les bonnes dispositions du
genera
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