capable de defendre la passe de ce lac. Il faut donc que vous
preniez des mesures pour y faire parvenir les pieces d'artillerie
necessaires.
BONAPARTE.
Au Caire, le 27 prairial an 7 (15 juin 1799).
_Au general Desaix._
Je suis arrive hier ici, citoyen general, avec une partie de l'armee.
J'ai laisse une bonne garnison dans le fort d'El-Arich, qui est deja
dans une situation respectable.
Le general Kleber est a Damiette. Vous trouverez dans les relations
imprimees le veritable recit des evenemens qui se sont passes.
Il est necessaire que vous me fassiez une relation de tout ce qui s'est
passe dans la Haute-Egypte depuis votre depart du Caire, afin que je
puisse le faire connaitre.
Je crois qu'il me manque de vos lettres, de sorte qu'il y a des lacunes.
D'ailleurs, c'est un travail que personne ne peut bien faire que
vous-meme.
J'attends, d'ici a deux ou trois jours, la nouvelle que vous occupez
Cosseir, ce qui me fera un tres-grand plaisir.
Nous voici arrives a la saison ou les debarquemens deviennent possibles,
je ne vais pas perdre une heure pour me mettre en mesure; les
probabilites sont cependant que cette annee, il n'y en aura point.
Je vous ecrirai plus au long dans trois jours, en vous envoyant un
officier de l'etat-major.
BONAPARTE.
Au Caire, le 27 prairial an 7 (15 juin 1799).
Bonaparte, general en chef, ordonne:
Les fermiers des villages de l'Egypte solderont le prix de leur bail
d'ici au 10 messidor.
Ceux qui, au 30 germinal dernier, n'avaient pas solde les deux tiers du
prix de leur bail, paieront cinq pour cent des sommes qu'ils etaient en
retard de payer, et en outre du prix du bail.
Ceux qui n'auront pas solde la totalite au 10 messidor paieront,
en outre du prix du bail, dix pour cent des sommes dont ils seront
debiteurs a cette epoque; passe le 10 messidor, il sera ajoute un pour
cent pour chaque jour de retard sur les sommes qui resteront a payer.
L'administrateur general des finances remettra au payeur general, d'ici
au 1er du mois, l'etat de ce que chaque fermier doit, et de l'amende a
laquelle il aura ete condamne en consequence des articles precedens.
Les revenus des villages affermes, dont le prix du bail n'aura pas
ete solde au 30 messidor, seront sequestres et percus au profit de la
republique comme ceux des autres villages.
Tout fermier qui, n'ayant pas paye les termes de son bail, sera
cependant convaincu d'avoir percu les villages qui
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