e), ne pouvait etre toleree; il a ete
chasse! Il avait une complice, Betty, qui a subi la meme ignominie! Nous
voici donc rentres dans l'ordre, dans le regime salutaire du fouet, qui
va etre applique avec plus de rigueur que jamais, au moindre symptome
d'insubordination, de negligence. Vous etes avertis! Il depend de vous
que les severites paternelles, executees par la main vigoureuse du
sonneur, vous atteignent ou vous epargnent."
Boxear s'assit; les malheureux eleves, tremblants, mais ruminant la
vengeance a l'imitation de Charles, se mirent au travail en songeant aux
moyens de s'en affranchir. Nous allons les laisser continuer leur vie de
misere pour suivre Charles, qui n'oubliera pas ses malheureux camarades,
et qui terminera promptement leurs souffrances en leur faisant a tous
quitter, sous peu de jours, la maison de Fairy's Hall par ordre du juge
de paix.
Mais il songea d'abord a lui-meme, et, avant d'aller chez Marianne et
chez Juliette, il alla chez le juge de paix solliciter sa protection
pour ne pas etre remis sous la tutelle de la cousine Mac'Miche, et pour
etre confie a la direction de Marianne.
XV
MADAME MAC'MICHE DEGORGE ET S'EVANOUIT
Le juge de paix, voyant entrer Charles:--Comment, te voila, mon garcon?
Eh bien! tu n'as pas fait une longue station a Fairy's Hall Comment t'en
es-tu tire? Est-ce pour longtemps?
Charles:--Pour toujours, monsieur le juge! Et je viens vous demander
votre appui pour ne pas rentrer chez ma cousine Mac'Miche, qui,
d'ailleurs, ne veut pas de moi; et puis, pour me permettre de vivre chez
mes cousines Daikins.
Le juge:--Ecoute, mon ami; pour moi, ca m'est egal; mais tu ne depends
pas de moi seul, Tes cousines Daikins ne sont pas riches tu le sais
bien; peut-etre ne voudront-elles pas de toi. Elles n'auront pas de quoi
t'entretenir.
Charles:--Mais moi, je suis riche, Monsieur le juge, et je leur
abandonne volontiers tout ce que j'ai.
Le juge:--Tu m'en as deja touche un mot; tu m'as dit que tu avais
cinquante mille francs; ta cousine Marianne m'en a parle aussi; mais la
cousine Mac'Miche jure ses grands dieux que ce n'est pas vrai, que tu
n'as rien.
Charles:--Elle ment; elle ment, Monsieur le juge. Demandez a Marianne
qu'elle vous fasse voir ses preuves; vous saurez de quel cote est la
verite.
Le juge:-Je verrai, je m'en occuperai, mon ami; en attendant, je
t'accorde volontiers l'autorisation de vivre chez tes cousines Daikins;
voila deux braves filles, e
|