n 5 (11 septembre
1797).
_Au gouvernement de Genes._
Le citoyen Ruggieri m'a communique les differentes proclamations qui
contestent ce que vous avez fait dans les journees difficiles ou vous
vous etes trouve. Agissez avec force; faites desarmer les villages
rebelles; faites arreter les principaux coupables; faites remplacer
les mauvais pretres, ces laches qui, au lieu de precher la morale de
l'Evangile, prechent la tyrannie. Chassez les cures, ces scelerats qui
ont ameute le peuple et arme le bon paysan contre sa propre cause; que
l'archeveque vous fournisse des pretres qui, comme lui, retracent les
vertus des peres de l'Evangile.
Achevez d'organiser promptement votre garde nationale, votre troupe de
ligne, et, s'il en etait besoin, faites connaitre aux ennemis de la
liberte que j'ai cent mille hommes pour rejoindre avec votre nombreuse
garde nationale, et effacer jusqu'aux traces des ennemis de votre
liberte.
Desormais la liberte ne peut plus perir a Genes: malheur a ceux qui ne
se contenteraient pas du titre de simple citoyen, qui chercheraient a
reprendre un pouvoir que leur tyrannie leur a fait perdre! le moment de
leur exaltation deviendrait celui de leur perte.
BONAPARTE.
Au quartier-general a Passeriano, le 26 fructidor an 5 (12 septembre
1797).
_Aux marins de l'escadre du contre-amiral Brueys._
Camarades, les emigres s'etaient empares de la tribune nationale.
Le directoire executif, les representans restes fideles a la patrie, les
republicains de toutes les classes, les soldats, se sont rallies autour
de l'arbre de la liberte: ils ont invoque les destins de la republique,
et les partisans de la tyrannie sont aux fers.
Camarades, des que nous aurons purifie le continent, nous nous reunirons
a vous pour conquerir la liberte des mers: chacun de vous aura present a
sa pensee le spectacle horrible de Toulon en cendre, de notre arsenal,
de treize vaisseaux de guerre en feu; et la victoire secondera nos
efforts.
Sans vous, nous ne pourrions porter la gloire du nom francais que dans
un petit coin du continent; avec vous, nous traverserons les mers, et la
gloire nationale verra les regions les plus eloignees.
BONAPARTE.
Au quartier-general a Passeriano, le 26 fructidor an 5 (12 septembre
1797).
_Proclamation a l'armee._
Soldats,
Nous allons celebrer le premier vendemiaire, l'epoque la plus chere aux
Francais; elle sera un jour bien celebre dans les annales du monde.
C'es
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