que nous avons
declare aux plenipotentiaires de S.M.I. que si au premier octobre la
paix n'etait pas signee, nous ne negocierions plus sur la base des
preliminaires, mais sur la base respective de la puissance des deux
etats.
Il serait possible qu'avant le premier octobre, M. de Meerveldt revint
avec des instructions de signer la paix aux conditions suivantes:
1 deg.. La ligne de l'Adige a l'empereur, y compris la ville de Venise.
2 deg.. La ligne de l'Adige a la republique cisalpine, et des lors Mantoue.
3 deg.. Les limites constitutionnelles telles qu'elles sont specifiees dans
le protocole de la cinquieme seance, y compris Mayence.
4 deg.. Que l'empereur n'entrerait en possession de l'Italie que lorsque
nous entrerions dans les remparts de Mayence.
5 deg.. Corfou et les autres iles a nous.
6 deg.. Que ce qui nous manque pour arriver aux limites du Rhin pourrait
etre arrange dans la paix avec l'Empire.
Il faut que je sache si votre intention est d'accepter ou non ces
propositions.
Si votre _ultimatum_ etait de ne pas comprendre la ville de Venise dans
la part de l'empereur, je doute que la paix se fasse (cependant Venise
est la ville la plus digne de la liberte de toute l'Italie); et les
hostilites recommenceraient dans le courant d'octobre.
L'ennemi est en position de guerre vis-a-vis de moi: il a sur les
frontieres de l'Italie, dans la Carinthie, la Carniole et le Tyrol dix
mille hommes de cavalerie, et quatre-vingt-dix mille d'infanterie.
Il y a dans l'interieur et sur les confins de la Hongrie, dix-huit mille
hommes de cavalerie Hongroise leves en masse, et qui s'exercent depuis
trois mois.
L'armee francaise en Italie a un pays immense et un grand nombre
de places fortes a garder, ce qui fait que je ne pourrai prendre
l'offensive qu'avec quatre mille hommes de cavalerie et quarante-cinq
mille hommes d'infanterie sous les armes. Ajoutez a cela a peu pres deux
mille Polonais, et tout au plus mille Italiens devant rester en Italie
pour maintenir la police et preter main forte a leur gouvernement qui
sera tourmente par toute espece de factions et de fanatisme, quelles que
soient les mesures que je compte prendre pour assurer la tranquillite
pendant mon absence.
Je crois donc que si votre _ultimatum_ est de garder Venise, vous devez
regarder la guerre comme probable, et:
1 deg.. M'envoyer l'ordre d'arreter la marche de cinq cents hommes qui vont
dans l'interieur, pour que je les fasse rev
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