enir a l'armee.
2 deg.. Faire ratifier par les conseils le traite d'alliance avec le roi de
Sardaigne; ce qui mettrait a peu pres huit mille hommes de plus a ma
disposition.
Malgre ces mesures l'ennemi sera encore plus fort que moi.
Si je le previens et que je prenne l'offensive, je le bats, et je suis,
quinze jours apres le premier coup de fusil tire, sous les murs de
Vienne. S'il prend l'offensive avant moi, tout devient tres-douteux.
Mais, en supposant que vous prissiez les deux mesures que je vous
indique afin d'augmenter l'armee, vous sentez que le jour ou je serais
pres de Gratz, j'aurais le reste des forces autrichiennes sur les bras.
J'estime donc que pour faire de grandes choses, telles que la nation a
le droit de l'attendre du gouvernement, si les Autrichiens n'acceptent
pas les propositions de paix supposees plus haut, il faut que je sois
renforce de quatre mille hommes de cavalerie, entre autres de deux
regimens de cuirassiers et de douze mille hommes d'infanterie.
Je pense egalement que du restant vous ne devez former sur le Rhin
qu'une seule armee, qu'elle doit avoir pour but d'entrer en Baviere, de
maniere qu'en pressant l'ennemi entre ces deux masses, nous l'obligions
a nous ceder tout le pays en-deca du Danube.
Faites attention que je suis ici plus pres de Vienne, que ne l'est
Ratisbonne de l'armee du Rhin, et qu'il faut vingt jours de marche a
celle-ci pour arriver a cette derniere ville.
Tous les yeux, comme toutes les meilleures troupes et toutes les forces
de la maison d'Autriche sont contre l'armee d'Italie, et toutes ces
forces sont disposees en echelons de maniere a accourir promptement au
point ou j'aurais perce.
Si votre _ultimatum_ est que Venise ne soit pas donnee a l'empereur,
je pense qu'il faut sur-le-champ prendre les mesures que je vous ai
indiquees: a la fin d'octobre, les renforts que je demande peuvent etre
arrives a Milan, et en supposant que nous rompions le 15 octobre, les
quinze jours dont nous conviendrons pour en prevenir nos gouvernemens
et les armees, conduisent au premier novembre, et je m'arrangerai de
maniere, des l'instant que je saurai que ces renforts auront passe les
Alpes, a m'en servir comme s'ils etaient deja sur l'Isonzo.
Je vous prie, citoyens directeurs, de donner la plus grande attention a
toutes les dispositions contenues dans la presente lettre, de surveiller
et de vous assurer de l'execution des differens ordres que vous
donnerez, car la d
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