s ce moment-ci? Alors il peut
etre avantageux de faire encore une campagne.
Ce n'est pas que, peut-etre, lorsque l'empereur verra les armees du Rhin
et de Sambre-et-Meuse organisees dans une seule masse, l'armee du Nord
se rappuyant sur les armees du Rhin, les troupes de l'interieur marchant
pour renforcer les armees; peut-etre alors consentira-t-il lui-meme a
renoncer a Venise. Mais, je vous le repete, il ne faut pas y compter.
Toutes leurs positions sur leurs frontieres sont telles que, s'ils
devaient se battre d'un instant a l'autre, leurs troupes sont campees et
pretes a entrer eu campagne.
BONAPARTE.
Passeriano, le 5e. jour complementaire an 5 (21 septembre 1797).
_Au directoire executif._
Les pouvoirs que j'ai pour la paix de l'Europe sont collectifs avec le
general Clarke: pour la regle, il faudrait que vous m'en envoyassiez de
nouveaux.
Si j'ai accepte dans le temps la reunion de plusieurs fonctions dans ma
personne, j'ai voulu repondre a votre confiance, et j'ai pense que les
circonstances de la patrie m'en faisaient un devoir.
Aujourd'hui je pense que vous devez les separer, je demande:
1 deg.. Que vous nommiez des plenipotentiaires pour le congres d'Udine, et
que je n'y sois plus compris.
2 deg.. Que vous nommiez une commission de trois membres choisis parmi
les meilleurs publicistes, pour organiser la republique d'Italie. La
constitution que nous lui avons donnee ne lui convient pas; il y faut de
grands changemens, que la religion, les moeurs de ces peuples et leur
situation locale recommandent.
3 deg.. Je m'occuperai plus soigneusement de mon armee, elle a besoin de
tous mes soins.
Voyez, je vous prie, dans cette lettre, citoyens directeurs, une
nouvelle preuve du desir ardent que j'ai pour la gloire nationale.
BONAPARTE.
Au quartier-general a Passeriano, le 1er. vendemiaire an 6 (22 septembre
1797).
_Au contre-amiral Brueys._
J'ai recu, citoyen, vos differentes lettres; j'ai examine avec attention
les observations que vous me faites: je vais vous tracer la conduite que
vous avez a tenir, qui conciliera a la fois les intentions du ministre
de la marine, qui vous appelle a Toulon, et les interets de la
republique dans les mers ou vous vous trouverez.
Les batimens venitiens que vous devez conduire en France sont a Corfou;
il me parait qu'il faut quinze jours pour y arriver, et un mois de
station dans ce port pour pouvoir lever des matelots et vous mettre a
meme
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