estinee de l'Europe sera indubitablement attachee aux
mesures que vous prendrez.
Je vous fais passer une note sur la situation de mon armee, calculee
sur sa force actuelle, pour vous mettre a meme de juger de la verite de
l'expose que je vous fais.
BONAPARTE.
An quartier-general a Passeriano, le 3e jour complementaire an 5 (18
septembre 1797).
_Au directoire executif._
Je recois a l'instant votre arrete du 18 fructidor, relatif au general
Clarke: votre lettre a ete quatorze jours en route. Je me suis deja
apercu du meme retard dans les arretes que vous m'avez envoyes
relativement a la huitieme division militaire et a l'armee des Alpes.
Je dois rendre au general Clarke un temoignage de sa bonne conduite.
Soit dans les negociations, soit dans ses Conversations, il m'a paru
toujours anime par un patriotisme pur et gemir sur les progres que
faisaient tous les jours les malveillans et les ennemis interieurs de la
republique.
BONAPARTE.
Au quartier-general a Passeriano, le 3e jour complementaire an 5 (19
Septembre 1797)
_Au ministre des relations exterieures._
Les plenipotentiaires de l'empereur ont recu un courrier de Vienne;
ils sont venus nous trouver et voulaient inserer, au protocole, des
observations sur le congres qui doit se tenir a Rastadt pour la paix
avec l'Empire; ils voulaient que ce congres se tint sur-le-champ et
allat de pair avec les negociations d'Udine. La mauvaise foi de Thugut
est egale a la betise de ses negociateurs.
Je leur ai fait sentir que c'etait representer le congres de Berne sous
un autre nom; je leur ai fait voir la reponse que nous ferions a leur
note, et j'ai fini par leur dire que le directoire executif etait
indigne des menees ridicules du cabinet de Vienne; qu'il fallait enfin
qu'ils se souvinssent que cette paix avait ete accordee par le vainqueur
aux vaincus; et s'ils avaient trouve a Leoben un refuge dans notre
moderation, il etait temps de les faire souvenir de la posture humble et
suppliante qu'ils avaient alors; qu'a force de vouloir analyser sur des
choses de forme, et en elles-memes etrangeres au grand resultat de la
negociation, ils m'obligeraient de leur dire que la fortune s'etait
prononcee, que desormais non-seulement le ton de la superiorite etait
ridicule, mais meme le ton de l'egalite inconvenant; que s'ils n'avaient
pas voulu reconnaitre la republique francaise a Leoben, ils avaient ete
obliges de reconnaitre la republique italienne. _Prene
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