; que l'on n'ait pas honte, pour ainsi dire, d'etre
republicain; que l'on balaye de la France cette horde d'esclaves
conjures contre nous, et le sort de l'Europe est decide.
Que le gouvernement, les ministres, les premiers agens de la republique
n'ecoutent que la voix de la posterite.
BONAPARTE.
Au quartier-general a Passeriano, le 26 fructidor an 5 (12 septembre
1797).
_Au citoyen Canclaux, ministre de la republique a Naples._
Je recois, citoyen ministre, votre lettre du 13 fructidor: M. le marquis
de Gallo m'a effectivement parle du projet qu'avait S.M. le roi des
Deux-Siciles, soit sur les iles du Levant, soit sur les nouvelles
frontieres du cote du pape.
La republique francaise saisira toutes les occasions de donner a S.M.
le roi des Deux-Siciles une marque du desir qu'elle a de faire quelque
chose qui lui soit agreable. M. le marquis de Gallo, qui a toujours ete
l'interprete des sentimens de la cour de Naples a la cour de Vienne,
pour porter cette cour a une paix si necessaire pour les deux etats et
si ardemment desiree par le gouvernement francais, est plus propre que
personne a suivre des negociations si interessantes pour S. M. le roi
des Deux-Siciles. Si, donc, les circonstances l'eussent permis, nous
aurions deja ouvert des negociations a cet effet; mais nous avons pense
que dans un moment ou l'on traitait des negociations qui doivent servir
a la France de base dans le systeme du midi de l'Europe, il etait
impossible de rien decider. J'espere cependant que, d'un moment a
l'autre, les negociations d'Udine prendront un caractere plus decide, et
assurez S. M. le roi des Deux-Siciles que la republique francaise fera
tout ce qui dependra d'elle pour repondre a ses desirs.
Quant a moi, la cour de Naples connait l'empressement que j'ai toujours
eu de faire quelque chose qui put lui etre agreable.
BONAPARTE.
Au quartier-general a Passeriano, le 27 fructidor an 5 (13 septembre
1797).
_Au directoire executif._
Le departement du Liamone, en Corse, n'est pas content d'avoir pour chef
d'escadron de la gendarmerie de ce departement le citoyen Gentilli: je
vous prie de confirmer la nomination du citoyen Caura, qui remplit deja
cette place; il a rendu des services essentiels dans la reprise de
l'ile, et joint a une parfaite connaissance des sentiers, des montagnes,
un grand courage et un patriotisme eprouve.
Ce departement se plaint aussi de ce qu'on a ote les bons patriotes et
anciens offi
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