uel vous remettrez le commandement de cette escadre. J'accepte avec
plaisir le citoyen Perree ou tout autre que vous voudrez me donner.
Le commissaire ordonnateur Roubaud et le general Berthier, ou, si
celui-ci etait parti, le general Baraguay d'Hilliers, m'enverront, par
le retour de mon courrier, l'etat nominatif des vaisseaux, des officiers
marins et la quantite des matelots francais que vous destinez a monter
sur chacun d'eux. Croyez que, lorsque j'aurai recu cet etat, il me sera
possible de vous autoriser a retourner sur-le-champ a Corfou, et de la a
Toulon; et je vous ferai passer differentes instructions sur les objets
que vous aurez a remplir tout en faisant route.
Profitez de ce temps-la pour achever vos approvisionnemens. Comme il
est impossible que je me rende a Venise, si vous pouviez vous absenter
pendant trente-six heures, vous pourriez vous-meme vous rendre a
Passeriano. J'aurai a renouveler votre connaissance et a vous convaincre
des sentimens d'estime que vous m'avez inspires.
Je vous envoie une proclamation pour votre escadre, je vous prie de la
communiquer a l'ordre; assurez-les que tout est tranquille en France, et
qu'il n'a pas ete repandu une seule goutte de sang.
BONAPARTE.
Au quartier-general a Passeriano, le 1er jour complementaire an 5 (17
septembre 1797).
_Au directoire executif._
J'ai envoye par un courrier extraordinaire l'ordre au general Sahuguet
de retourner a l'armee d'Italie. Ce general, qui etait le seul
qui pouvait etre utile pour calmer un peuple furieux et
contre-revolutionnaire dont Villot etait le representant, et lorsque
Dumolard presidait les cinq-cents, est aujourd'hui plus utile a l'armee.
J'ai envoye l'ordre au general Lanusse, qui est chez lui pour se guerir
d'une blessure qu'il a recue a l'armee d'Italie, et dont il ne se
remettra jamais au point de pouvoir servir dans une armee active, de
se rendre a Toulon pour y prendre le commandement de cette place.
J'ai donne l'ordre au general Mailly d'aller prendre le commandement
d'Avignon.
J'ai rappele a l'armee le general commandant a Avignon, le general
Parat, l'adjudant-general Leopold Stabeurath, l'adjudant-general Boyer
et d'autres officiers de la huitieme division, qui sont depuis trop
long-temps dans leurs places, et que j'ai cru necessaire de faire
revenir, pour respirer l'air pur et republicain des camps.
J'ai envoye le chef de brigade Berthollet, blesse a Arcole, commander la
place d'Avignon.
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