s quelques
renseignemens, et me fissiez connaitre quelle reaction aurait sur la
Porte notre expedition d'Egypte.
Avec des armees comme les notres, pour qui toutes religions sont egales,
mahometane, cophte, arabe, etc., tout cela nous est indifferent: nous
respecterons les unes comme les autres.
BONAPARTE.
Au quartier-general a Passeriano, le 27 fructidor an 5 (13 septembre
1797).
_Au ministre des relations exterieures_.
Je vous envoie, citoyen ministre, une lettre que je recois du citoyen
Arnault. La cour de Naples est gouvernee par Acton. Acton a appris l'art
de gouverner sous Leopold a Florence, et Leopold avait pour principe
d'envoyer des espions dans toutes les maisons pour savoir ce qui s'y
passait.
Je crois qu'une petite lettre de vous a Canclaux pour l'engager a
montrer un peu plus de dignite, et une plainte a Acton sur ce que les
negocians francais ne sont pas traites avec egard, ne ferait pas un
mauvais effet.
BONAPARTE.
Au quartier-general a Passeriano, le 27 fructidor an 5 (13 septembre
1797).
_Au general Augereau._
J'ai recu, citoyen general, par votre aide-de-camp, la lettre que vous
m'avez ecrite.
J'avais precedemment recu celle par laquelle vous m'annonciez les
evenemens memorables du 18 fructidor. Toute l'armee a applaudi a la
sagesse et a l'energie que vous avez montrees dans cette circonstance
essentielle, et elle a pris part au succes de la patrie avec cet
enthousiasme et cette energie qui la caracterisent.
Il est a souhaiter actuellement que l'on ne fasse pas la bascule et
que l'on ne se jette pas dans le parti contraire. Ce n'est qu'avec
la sagesse, et une moderation de pensee, que l'on peut assurer d'une
maniere stable le bonheur de la patrie. Quant a moi, c'est le voeu le
plus ardent de mon coeur.
Je vous prie de m'instruire quelquefois de ce que vous faites a Paris.
Je vous prie de croire aux sentimens que je vous ai voues.
BONAPARTE.
Au quartier-general a Passeriano, le 27 fructidor an 5 (13 septembre
1797).
_Au ministre des relations exterieures._
M. de Gallo est venu hier me trouver; il m'a dit que M. le general
Meerweldt partait ce matin pour Vienne pour decider cette cour a nous
faire promptement une reponse categorique et a culbuter Thugut ou le
forcer, malgre lui, a faire la paix; qu'il avait ecrit a cet effet a
l'imperatrice et dresse leur petit manege de cour.
Nous sommes convenus que, si l'empereur, en execution de l'article 4 d
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