ciers qui remplissaient les places de lieutenans, pour y
mettre trois cousins du citoyen Salicetti, dont l'un est un jeune homme
qui n'a jamais servi.
Il y a entre les deux departemens qui divisent la Corse une certaine
rivalite, qu'il est d'une bonne politique de laisser subsister, et qui
serait d'ailleurs extremement difficile a detruire.
Le departement du Liamone aime mieux avoir un Francais du continent
employe dans sa garde qu'un Corse du departement du Golo. Vous sentez
combien il est avantageux que ces deux extremites de l'ile s'attachent
entierement a la metropole. Je crois donc qu'il serait utile de nommer
les citoyens Bonneli et Costa dans la gendarmerie du Liamone.
BONAPARTE.
Au quartier-general a Passeriano, le 27 fructidor an 5 (13 septembre
1797).
_Au ministre de la marine._
L'amiral Brueys est arrive a Venise, comme j'ai eu l'honneur de vous
ecrire; je lui ai fait fournir l'habillement pour ses matelots et ses
soldats, trois mois de vivres, et toute la solde arrieree: cela nous
coute deux millions, et met le pret de l'armee en danger de manquer.
Nous avions deja envoye un million a Toulon a cet effet.
L'amiral Brueys ne tardera pas a partir prendre a Corfou une partie des
vaisseaux venitiens qu'il y a laisses, et a retourner a Toulon.
BONAPARTE.
Au quartier-general a Passeriano, le 27 fructidor an 5 (13 septembre
1797).
_Au directoire executif._
J'ai eu l'honneur de vous prevenir, dans le temps, que j'avais fait
prendre, a Livourne, trente mille fusils appartenant au roi d'Espagne:
c'est avec ces fusils que nous avons fait toute la campagne.
BONAPARTE.
Au quartier-general a Passeriano, le 27 fructidor an 5 (13 septembre
1797).
_A M. le marquis de Manfredini._
Je recois, monsieur le marquis, votre lettre du 11 septembre avec un
extrait de la reponse de M. de Corsini. Vous attachez peut-etre trop
d'importance au dire de certains folliculaires aussi meprisables
qu'universellement meprises. Au reste, je crois que vous ferez tres-bien
d'engager M. Corsini a ne plus se meler des intrigues de France: c'est
un pays difficile a connaitre, et les ministres etrangers ne doivent pas
se meler des affaires interieures.
J'ai ete fache de voir, dans les papiers qui sont tombes entre mes
mains, que M. de Corsini voyait souvent M. Stuart et autres intrigans,
gagnes par les guinees de l'Angleterre, et qui sont une source de
dissensions et de desordres. Ici, les choses ne von
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