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uez bien que ce petit livre, est, quoique sous une forme modeste, un livre de philosophie, l'examen d'un principe, bien plutot qu'un livre de pratique sociale, d'economie politique. Il s'agissait de poser ce principe et de savoir s'il etait juste, s'il etait admissible. Il vous parait tel puisque vous acceptez la preface. Le livre n'est que le developpement historico-philosophique de ce principe, que je repete ici pour mieux nous entendre: La propriete est de deux natures. Il y a une propriete commune, il y a une propriete individuelle. Lorsqu'en causant, nous arrivames a cette formule, M. Borie et moi, notre premier cri fut celui: "Il n'y a guere d'idees nouvelles, et ce que nous avons trouve la, n'est probablement qu'une reminiscence. Si nous avions tous nos souvenirs bien presents, nous verrions que nous avons lu cela dans les philosophes de toute l'humanite." Quant a moi, je n'ai pas d'instruction, quoique j'aie beaucoup lu. Mais je manque de precision dans la memoire. M. Borie, etant beaucoup plus jeune, eut plus de facilite a retrouver les textes que je n'en aurais eu, et c'est pourquoi il fit tres vite ce travail, que j'aurais fait tres lentement. Il me semble aussi que son point de depart, car ses opinions ne sont pas absolument les miennes, donnait plus de force a son raisonnement sur la propriete commune. On devait l'accepter mieux de la part d'un esprit hostile au communisme absolu que de la mienne; car, moi, j'ai longtemps cru au communisme absolu de la propriete et peut-etre que, meme en admettant une propriete individuelle, comme je le fais aujourd'hui, je ferais cette derniere part si petite, que peu de gens s'en contenteraient. Maintenant, ce que vous reprochez a M. Borie, c'est de n'avoir pas donne un moyen pratique, en definissant d'une maniere nette et absolue, ce qui est du domaine de la propriete individuelle et ce qui est de celui de la propriete commune. Voila ou, je crois, l'auteur devait s'arreter dans un petit ouvrage de cette nature; car les moyens sont toujours une chose arbitraire, une chose essentiellement discutable et modifiable, une chose enfin qui, proposee aujourd'hui par un individu, devient aussitot beaucoup meilleure si beaucoup d'individus prennent le temps de l'examiner et de la perfectionner. La nature des moyens, selon moi, importe fort peu a priori; et la nature des principes nous est tres necessaire. Croyez-vous que, le jour ou les hommes seront d'accord sur les pr
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