rlinoise d'avancer
l'accusation d'avachissement (Versumpfung), la ou l'on se permettait la
meme licence envers lui.
Envisageons a present les chefs d'accusation formules par les "Jeunes":
1 deg. L'esprit revolutionnaire du parti est systematiquement tue par
certains chefs;
2 deg. La dictature exercee etouffe tout sentiment et toute pensee
democratiques;
3 deg. Le mouvement entier a perdu de plus en plus son allure virile
(verflacht geworden) et il est devenu purement et simplement un parti de
reformes a tendances "petit-bourgeoises";
4 deg. Tout est mis en oeuvre pour arriver a une conciliation entre
proletaires et bourgeois;
5 deg. Les projets de loi demandant une legislation ouvriere et
l'etablissement de caisses de retraite et d'assurances, ont fait
disparaitre l'enthousiasme parmi les membres du parti;
6 deg. Les resolutions de la majorite de la fraction sont generalement
adoptees en tenant compte de l'opinion des autres partis et classes de
la societe et facilitent ainsi des virements a droite;
7 deg. La tactique est mauvaise et nefaste.
Auerbach explique egalement pourquoi l'on croit que la tendance, de plus
en plus mi-bourgeoise, devient dangereuse et comment l'on craint la
politique opportuniste. Il trouve risible que l'on se demande toujours
ce que pensent les adversaires de telle ou telle mesure. Lorsque
Liebknecht et Bebel defendirent, dans le Parlement de la Federation de
l'Allemagne du Nord, le programme democratique socialiste jusque dans
ses extremes consequences, ils furent hues et ridiculises par les partis
adverses; s'en sont-ils jamais emus? Auerbach cite egalement une lettre
du Suisse Lang, de Zurich, dans laquelle ce dernier exprimait ses
apprehensions par rapport a l'attitude de Vollmar, "etant donne que les
chances pour l'apparition d'un parti possibiliste dans tous les pays
sont tres grandes".
Et qu'est-ce que Bebel repondit a tout cela?
A l'accusation de l'existence d'une dictature dans le parti, il repondit
que tout ce que Wildberger citait a l'appui de cette affirmation datait
d'avant le Congres de Halle, et meme en partie du debut de la loi
d'exception. Au reproche que la fraction reclamait ces reformes
mi-bourgeoises, il repondit seulement que, pendant les elections,
Wildberger, dans ses affiches, avait dit exactement les memes choses que
les autres candidats. C'est ainsi qu'il se debarrassa de la question en
incriminant la _forme_ des interpellations. La defense de
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