es par le cours des
rivieres; on verra ces rivieres et les vallees dans lesquelles elles
coulent, aboutir par une de leurs extremites au sommet de quelque
montagne ou de quelque col eleve. Les replis tortueux d'un grand fleuve,
indiqueront une vallee principale, dans laquelle des torrens ou des
rivieres qui indiquent d'autres vallees moins considerables, viennent
aboutir, sous des angles plus ou moins approchans de l'angle droit. Or
ces rivieres qui viennent de droite et de gauche se jeter dans la vallee
principale, ne s'accordent pas pour se jeter par paires dans le
meme point du fleuve; elles sont comme les branches d'un arbre qui
s'implantent alternativement sur son tronc, et par consequent, chaque
petite vallee se jette dans la vallee principale vis-a-vis d'une
montagne. Et de plus on verra aussi sur les cartes que meme les plus
grandes vallees ont presque toutes des etranglemens qui forment des
ecluses, des fourches, des defiles.
"Je ne pretends cependant pas que l'erosion des eaux pluviales, des
torrens et des rivieres, soit l'unique cause de la formation des
vallees: le redressement des couches des montagnes nous force a en
admettre une autre, dont je parlerai ailleurs; j'ai voulu seulement
prouver, ici que la correspondance des angles, lorsqu'elle a lieu dans
les vallees, ne prouve point que ces vallees soient l'ouvrage des
courans de la mer."
The place to which M. de Saussure here remits us is where he afterwards,
in describing the _Val d'Aoste_, makes the following observation.
"(Sec. 960.) Au-dela de Nuz, les montagnes qui bordent au midi la vallee,
et dont on voit d'ici tres-bien la structure, sont composees de grandes
couches appliquees les unes contre les autres, et terminees par des
cimes aigues, escarpees contre le midi, elles tournent ainsi le dos a la
vallee, dont la direction est toujours a 10 degres de l'est par nord.
Celles de la gauche que nous cotoyons, et qui sont de nature schisteuse,
tournent aussi le dos a la vallee en s'elevant contre le nord. Je crois
pouvoir conclure de la, que cette vallee est une de celles dont la
formation tient a celle des montagnes memes, et non point a l'erosion
des courans de la mer ou des rivieres. Les vallees de ce genre,
paroissent avoir ete formees par un affaissement partiel des couches des
montagnes, qui ont consenti, dans la direction qu'ont actuellement ces
vallees."
Here I would beg leave to differ a little from this opinion of M. de
Saussure, at le
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