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ataillons patriotes, et la maniere dont vous les avez traites est revoltante.--Monsieur Marat, vous etes trop vif; et je ne puis m'expliquer avec vous." Ici Dumouriez, se sentant trop vivement presse, s'est tire d'embarras en nous quittant: mes deux collegues l'ont suivi, et dans l'entretien qu'ils ont eu avec lui, il s'est borne a dire qu'il avait envoye les pieces au ministre. Pendant leur entretien je me suis vu entoure par tous les aides-de-camp de Dumouriez et par les officiers de la garde parisienne. Santerre cherchait a m'apaiser; il me parlait de la necessite de la subordination dans les troupes. "Je sais cela comme vous, lui repondis-je; mais je suis revolte de la maniere dont on traite les soldats de la patrie; j'ai encore sur le coeur les massacres de Nancy et du Champ-de-Mars." Ici quelques aides-de-camp de Dumouriez se mirent a declamer contre les agitateurs. "Cessez ces ridicules declamations, m'ecriai-je; il n'y a d'agitateurs dans nos armees que les infames officiers, leurs mouchards et leurs perfides courtisans, que nous avons eu la sottise de laisser a la tete de nos troupes." Je parlais a Morcton Chabrillant et a Bourdoin, dont l'un est un ancien valet de la cour, et l'autre un mouchard de Lafayette. "J'etais indigne de tout ce que j'avais entendu, de tout ce que je pressentais d'atroce dans l'odieuse conduite de nos generaux. Ne pouvant plus y tenir, je quittai la partie, et je vis avec etonnement dans la piece voisine, dont les portes etaient beantes, plusieurs heiduques de Dumouriez le sabre nu a l'epaule. J'ignore quel pouvait etre le but de cette farce ridicule: si elle avait ete imaginee pour m'intimider, il faut convenir que les valets de Dumouriez ont de grandes idees de la liberte. Prenez patience, messieurs, nous vous apprendrons a la connaitre. En attendant, croyez que votre maitre redoute bien plus le bout de ma plume que je n'ai peur des sabres de ses chenapans. NOTE 3, PAGE 92. Parmi les esprits les plus froids et les plus impartiaux de la revolution, il faut citer Petion. Personne n'a juge d'une maniere plus sensee les deux partis qui divisaient la convention. Son equite etait si connue, que des deux cotes on consentait a s'en remettre a son jugement. Les accusations qui eurent lieu des l'ouverture de l'assemblee, provoquerent de grandes disputes aux Jacobins. Fabre d'Eglantine proposa de s'en referer a Petion du jugement a rendre. Voici la maniere dont il s'exprima: _Seanc
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