ue des mouvements tres
nets de repetition se produisent, nous l'interrogeons apres avoir arrete sa
main; nous croyons utile de savoir, par son temoignage, comment il se rend
compte des mouvements de sa main. Cette interrogation est d'autant plus
utile qu'on pourrait soupconner que si un enfant a repete indefiniment un
certain mouvement que j'ai imprime a sa main ou a son bras, c'est parce
qu'il a mal compris l'experience et qu'il a cru a tort qu'il devait repeter
volontairement ce mouvement. Il faut donc s'entendre avec lui et dissiper
toute equivoque. Je dirai d'abord que mes sujets ont tous, sans exception,
la connaissance de leurs mouvements; ils savent que leur main vient de
se mouvoir. Les conditions d'experience, jointes a leur personnalite
psychique, n'ont point permis la production d'une anesthesie de la main ou
du bras: j'entends par la une anesthesie profonde, comparable a celle
d'une hysterique. Apres avoir constate qu'ils ont eu conscience de leurs
mouvements, je leur demande si, en executant ces mouvements, ils ont
resiste a l'impulsion que j'ai donnee au balancier, ou bien s'ils l'ont
aidee, ou bien encore s'ils sont restes completement inactifs, n'aidant pas
et ne resistant pas. Cette demande provoque des reponses tres variables;
l'enfant est souvent en etat de doute et semble un peu repondre au hasard,
apres avoir epie l'experimentateur pour deviner sa pensee; cet enfant-la ne
sait rien au juste. D'autres pensent avoir un peu resiste; d'autres enfin,
et ce sont les plus nombreux, reconnaissent qu'ils ont aide le mouvement de
l'experimentateur.
Je vais maintenant passer en revue quelques-uns de nos sujets.
DEW.--Apres un amorcage de 20 mouvements, sa main commence a repeter
les mouvements sur le balancier, pendant qu'il suit les battements du
metronome; les deux mouvements sont bien rythmes. Quand le sujet a fait 30
mouvements de repetition, nous l'arretons, et nous l'interrogeons; nous le
prions de nous dire s'il a, comme c'etait convenu, laisse sa main aller,
ou s'il nous a aide a faire le mouvement: il reste indecis; nous le prions
alors de recommencer en prenant soin de ne pas aider notre mouvement. A la
suite de cette remarque, les mouvements subconscients sont bien diminues;
on n'en compte plus que 3, apres chacune de nos tentatives d'amorcage. Le
sujet a donc pu reprendre le controle de ses mouvements.
MONNE.--Apres un court amorcage, il fait tout seul 30 a 40 mouvements de
repetition; mais
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