ermettre la verification des
resultats; en meme temps on se rend compte si les resultats sont bien
probants et ont un certain caractere de constance ou bien s'ils sont
variables, s'ils varient d'un jour a l'autre, sous l'influence de petites
causes insaisissables; tous les tests nouveaux devraient etre, dans la
mesure du possible, soumis a ce genre de controle.
Le premier controle auquel j'ai pense est le suivant: dans l'experience
precedente, la main de l'enfant repetait un mouvement tres simple, en
faisant osciller un balancier; etait-il exact de supposer que l'aptitude a
repeter inconsciemment un mouvement aussi elementaire, etait un signe, une
presomption d'une aptitude a repeter des mouvements plus compliques, par
exemple les mouvements graphiques, qui sont des mouvements appris? Cette
question m'a paru interessante a resoudre. Au moment ou j'ai fait cette
seconde recherche, je n'avais pas encore etudie les resultats de la
premiere, et mon esprit n'etait pas prevenu que tel sujet serait
suggestible aux mouvements et que tel autre ne le serait pas. Pour
enregistrer les mouvements graphiques, je mettais simplement une plume
dans la main droite du sujet, je le priais de me confier sa main, et de
me laisser faire; sa main etait cachee par un ecran; pour occuper son
attention, je lui faisais compter les battements d'un metronome, comme dans
l'epreuve precedente; l'arrangement materiel etait le meme, et j'ai trouve
chez mes sujets une aussi grande docilite que la premiere fois. Ils etaient
bien convaincus que le point important de l'experience consistait a compter
exactement le nombre des battements.
Une petite difficulte s'est presentee tout de suite; beaucoup d'enfants
tenaient mal leur main; en vain, je leur recommandais de prendre l'attitude
necessaire pour ecrire, de tenir le porte-plume solidement presse entre les
trois doigts, d'appuyer l'extremite de la plume sur le papier; malgre ces
recommandations, plusieurs enfants tenaient le porte-plume mollement; il
glissait; ou bien la main s'appuyait trop sur le bord cubital; ou encore,
la main, les doigts, le poignet se raidissaient; exces de mollesse et exces
de raideur avaient a peu pres le meme inconvenient pour moi; je n'arrivais
pas a conduire la main d'une maniere satisfaisante, a lui imprimer un
mouvement graphique. J'ai vu la combien il etait preferable d'employer un
instrument, au lieu du contact direct, pour imprimer a la main un mouvement
passif. Il m'a sem
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