e, mais qu'il
pourrait utilement lever les plans des principaux ports d'Amerique et
meme d'Angleterre, en se mettant au service d'un negociant americain
qui lui donnerait a commander un batiment. Il s'entendait bien a
la construction, au pilotage et au dessin. Il ne demandait que le
traitement accorde aux lieutenants de vaisseau. Ces propositions
furent agreees par M. de Choiseul, et Pontleroy ou Beaulieu partit peu
de temps apres.]
[Note 62: De Kalb etait un officier d'origine allemande, qui servait
en qualite de lieutenant-colonel dans l'infanterie francaise. On ne
pouvait douter ni de son courage, ni de son habilete, ni de son zele.
Sa connaissance de la langue allemande devait faciliter ses relations
avec les colons originaires du meme pays que lui. Ses instructions,
datees du 12 avril 1767, lui enjoignaient de partir d'Amsterdam et,
une fois arrive a sa destination, de s'informer des besoins des
colonies tant en officiers d'artillerie et en ingenieurs qu'en
munitions de guerre et en provisions. Il devait etudier et stimuler le
desir des colons pour rompre avec le gouvernement anglais, s'informer
de leurs ressources en troupes et en postes retranches, de leurs
projets de soulevement et des chefs qu'ils comptaient mettre a leur
tete. "La commission que je vous confie, lui dit Choiseul, est
difficile et demande de l'intelligence; demandez-moi les moyens
necessaires pour l'accomplir; je vous les fournirai tous."
Apres avoir servi la France en diplomate, de Kalb se fit un devoir
de prendre a cote des Americains sa part des dangers qu'il les
avait engages a affronter. Il servit comme volontaire, avec rang
de major-general, et fut tue a la malheureuse bataille de Camden.
_(Notices biographiques.)_]
[Note 63: Un autre agent de la France en Amerique fut Bonvouloir
(Achard de), officier francais, engage volontaire dans le regiment du
Cap. Une maladie l'obligea a quitter Saint-Domingue pour revenir dans
des climats plus doux. Il visita d'abord les colonies anglaises, ou
on lui offrit de prendre du service dans les armees rebelles. Il
n'accepta pas cette fois, mais, venu a Londres en 1775, il fut mis en
rapport avec M. le comte de Guines, ambassadeur de France, qui
obtint de lui d'utiles renseignements sur la situation des colonies
revoltees, et ecrivit a M. de Vergennes pour etre autorise a faire de
Bonvouloir un agent du gouvernement francais en Amerique.
Le ministre francais donna en effet a Bonvouloir une somme de
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