bles francais en Amerique, il faut aussi citer parmi ceux qui
l'avaient precede des officiers qui ne manquaient ni de talent ni de
courage, et que je ne dois pas confondre avec les aventuriers dont a
parle l'historien cite plus haut.
Des 1775, on trouve dans les _Archives americaines_ que deux officiers
francais, MM. Penet et de Pliarne, furent recommandes par le
gouverneur Cook, de Providence, au general Washington, pour qu'il
entendit les propositions qu'ils avaient a faire en faveur de la
cause de l'independance. Ces officiers arrivaient du Cap Francais
(Saint-Domingue) et furent recus en decembre par le Congres, qui
accepta leurs offres relativement a des fournitures de poudre, d'armes
et d'autres munitions de guerre. La convention secrete qui fut alors
conclue recut son execution, du moins en partie, car, dans une lettre
adressee de Paris, le 10 juin 1776, par le docteur Barbue-Dubourg a
Franklin, celui-ci dit qu'il a recu de ses nouvelles par M. Penet,
arrive de Philadelphie, et qu'un envoi de 15,000 fusils des
manufactures royales qui lui ont ete livres sous le nom de _La
Tuilerie_, fabricant d'armes, va partir de Nantes avec ce meme
Penet[87].
[Note 87: Le docteur Dubourg s'etait abouche avec Silas Deane, qui lui
avait ete adresse par Franklin. Il esperait sans doute se faire donner
une subvention pour la fourniture secrete des armes et des munitions
aux Americains; peut-etre meme recut-il cette subvention, puisqu'il
expedia en Amerique quelques chargements et qu'il envoya quelques
negociateurs au Congres. Mais il vit d'un tres-mauvais oeil que le
gouvernement francais eut donne a Beaumarchais la preference des
fournitures secretes aux colons insurges. Il en ecrivit a M. de
Vergennes en blamant le ministre de son choix (Voir de Lomenie,
_Beaumarchais et son temps_.)]
Barbue-Dubourg, qui etait un agent zele du parti americain, ecrit en
meme temps qu'il a engage, avec promesse du grade de capitaine dans
l'armee americaine, et moyennant quelques avances d'argent, le sieur
Favely, officier de fortune et ancien lieutenant d'infanterie. Au
sieur Davin, ancien sergent-major tres-distingue, il n'a promis que le
payement du passage par mer. Il a engage en outre M. de Bois-Bertrand,
jeune homme plein d'honneur, de courage et de zele, qui en France a un
brevet de lieutenant-colonel, mais qui ne demande rien.
Je n'ai pas rencontre autre part les noms de ces officiers. Mais je
vois dans une autre correspondance que
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