e laws of nature.
It is therefore most reasonable, from what appears, to conclude, that
the tops of the mountains have been in time past much degraded by the
decay of rocks, or by the natural operations of the elements upon the
surface of the earth; that the present mountains are parts which either
from their situation had been less exposed to those injuries of what is
called time, or from the solidity of their constitution have been able
to resist them better; and that the present valleys, or hollows between
the mountains, have been formed in wasting the rock and in washing away
the soil.
If this is the case, that rivers have every where run upon higher levels
than those in which we find them flowing at the present, there must be
every where to an observing eye marks left upon the sides of rivers,
by which it may be judged if this conclusion be true. I shall now
transcribe a description of a part of the _Vallais_ by which this will
appear. (Discours sur l'Histoire Naturelle de la Suisse.)
"Apres avoir passe le village de Saint-Leonard, on commence a monter la
montagne de la Platiere; cette route est on ne peut plus interessante
pour le naturaliste Etc.
"On se trouve fort eleve au-dessus du Rhone quand on est sur le haut de
ce chemin, dont on decouvre un de plus singuliers, des plus riches, et
de plus varies passages qu'on puisse imaginer. On voit sous ses pieds le
Rhone serpenter dans le lit qu'il se creuse actuellement, car il change
et tout prouve qu'il en a souvent change; une quantite prodigieuse de
petites isles le separent et le coupent en une multitude de canaux et
de bras; ces isles sont couvertes les unes d'arbres, d'arbustes, de
paturages, de bosquets et de verdure, d'autres de pierres, de sable, et
de debris de rochers; quelques-unes sont formees ou occasionnees par un
amas de troncs d'arbres entasses avec de grands sapins renverses dont
les long tiges herissees de branches droites et nues representent des
chevaux de frise, et donnent l'idee de ces abatis destines a preserver
un pays contre l'approche de l'ennemi. Du cote du bas Vallais, on suit
a perte de vue le fleuve dans ses sinuosites et ses detours, on
l'appercoit egalement dans le haut Vallais; des avances de montagne le
cachent quelquefois: il reparoit et diminue insensiblement en approchant
de ces monts eleves ou il prend sa source: le fond du vallon paroit
etre de niveau, s'abaisser seulement d'une pente douce du cote du bas
Vallais: des ma
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