estibule est la salle des gardes du roi [1]. A droite,
faisant face a cette salle, etait le logement de Mme de Maintenon. C'est a
peine aujourd'hui si l'on en decouvre les traces.
[Note 1: Salle no. 129 de la _Notice du Musee_, par M. Soulie.]
Non seulement, en effet, il est entierement demeuble, mais il est
rapetisse, a cause de l'escalier que Louis-Philippe fit construire pour
continuer l'escalier de marbre jusqu'aux attiques, et qui coupa en deux
l'ancien appartement de la compagne du roi.
Cet appartement, de plain-pied avec celui de Louis XIV, se composait de
quatre pieces, dont deux antichambres qui ne forment aujourd'hui qu'une
seule piece [2]. Apres venait la chambre a coucher de Mme de Maintenon[3].
[Note 2: Salle no. 141, _id._]
[Note 3: Salle no. 142, _id._]
Cette salle, qui a ete subdivisee lors de l'etablissement des galeries
historiques, pour continuer l'escalier de marbre jusqu'au second etage,
formait, sous Louis XIV, une grande piece eclairee par trois fenetres.
Entre la porte ou l'on y entrait et la cheminee actuellement detruite[4],
etaient, dit Saint-Simon: "le fauteuil du roi adosse a la muraille, une
table devant lui et un pliant autour pour le ministre qui travaillait.
[Note 4: Cette cheminee se trouvait au fond de la piece a droite du
tableau representant le combat de Boussu, no. 2295 de la _Notice._]
De l'autre cote de la cheminee, une niche de damas rouge et un fauteuil ou
se tenait Mme de Maintenon, avec une petite table devant elle. Plus loin,
son lit dans un enfoncement [1]. Vis-a-vis les pieds du lit, une porte et
cinq marches [2]."
[Note 1: Le lit de Mme de Maintenon etait dans la partie actuellement
occupee par l'escalier de stuc construit sous le regne de Louis-Philippe,
et qui continue l'escalier de marbre.]
[Note 2: Ces cinq marches, qui servaient a monter dans la quatrieme et
derniere piece de l'appartement (grand cabinet de Mme de Maintenon, salle
N deg. 143 de la _Notice_), ont ete supprimees, le sol de cette derniere ayant
ete baisse.]
Chez elle avec le roi, dit encore Saint-Simon, "ils etaient chacun dans
leur fauteuil, une table devant chacun d'eux, aux deux coins de la
cheminee, elle du cote du lit, le roi le dos a la muraille, du cote de la
porte de l'antichambre, et deux tabourets devant sa table, un pour le
ministre qui venait travailler, l'autre pour son sac."
En somme, cet appartement n'avait rien de splendide. "Je ne sais, a dit M.
Lavallee [3], si la
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