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[198] See _Le Moniteur Universel, Journal Officiel de la R['e]publique
Francaise_, ao[^u]t 1848.
[199] "Je concevrais quo le Gouvernement ['e]tabl[^i]t un imp[^o]t sur
tout autre chose pour favoriser celle-l[a'], mais qu'il ['e]tablisse un
imp[^o]t, sur celle-l[a'], cela me parait contradictoire. Tous les jours
nous votons des taxes pour faciliter la locomotion des hommes et des
choses, nous construisons des routes, des canaux, des chemins de fer
dont nous livrons gratuitement l'usage au public, et ensuite nous
entravons par des taxes la transmission des id['e]es! Je dis quo le
Gouvernement ne doit pas faire des profits sur ce service. C'est l[a']
un principe qui s'est ['e]tendu sur presque toute l'Europe. En
Angleterre on est compl[e']tement entr['e] dans cette voie. Aux
Etats-Unis le Gouvernement fait des frais et des frais ['e]normes pour
en ['e]pargner [a'] ceux qui veulent correspondre."--Le Citoyen
Fr['e]d['e]ric Bastiat, Assembl['e]e Nationale, 24 ao[^u]t 1848, ibid.
[200] "Les frais de la poste sont [a'] peu pr[e']s de 30 millions.
Qu'est-ce que la poste nous porte? Qu'est-ce qu'elle distribue? Elle
distribue trois natures d'objets; d'abord une multitude de journaux, et
remarquez-le bien, ces journaux sont soumis [a'] la m[^e]me
l['e]gislation que je propose aujourd'hui pour les lettres; car, telle
est la puissance de l'habitude, ce qui vous a paru fort extraordinaire
se pratique sous nos yeux, tous les jours pour les journaux; et
cependant aujourd'hui vous trouvez singulier qu'on le propose pour les
lettres. La poste transporte done des journaux dont le poids, si je ne
me trompe, est de 900 kilogrammes.
"Elle transporte ensuite toutes les d['e]p[^e]ches administratives dont
le poids d['e]passe 1,000 [a'] 1,100 kilogrammes.
"Enfin elle transporte les lettres dont le poids n'est pas ['e]gal ni
[a'] celui des journaux, ni [a'] celui des d['e]p[^e]ches
administratives.
"En cons['e]quence, si vous r['e]partissez les 30 millions ou 35
millions, si vous voulez, sur les trois services, vous verrez qu'il ne
faut pas mettre au compte des lettres plus d'une douzaine de millions de
francs.
"Eh bien, si toutes les lettres ['e]taient tax['e]es [a'] 5 centimes, il
n'y a pas de doute que les 12 ou 15 millions de frais seraient
parfaitement couverts."--Le Citoyen Fr['e]d['e]ric Bastiat, ibid.
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