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qui, depuis quelques instants deja, etait a son poste, le vit entrer d'un air en apparence indifferent, mais sous lequel se lisait facilement la preoccupation; ses yeux vagues avaient le regard en dedans de l'homme qui suit sa pensee, insensible a tout ce qui vient du dehors. Il alla au-devant de lui: --Je desirerais vous dire un mot. --Mais, quand vous voudrez, repondit Combaz, sans attacher aucun sens a ses paroles, bien evidemment. Arrive dans son cabinet, Adeline en ferma la porte et, poussant un fauteuil au peintre, il s'assit vis-a-vis de lui, en le regardant. Bien que Combaz n'eut pas depuis quelques mois l'esprit dispose a la plaisanterie, il etait trop reste en lui du rapin et du gamin de sa jeunesse pour qu'il manifestat sa surprise autrement que par la blague: --C'est devant monsieur le juge d'instruction, que j'ai l'agrement de comparoir? dit-il. --Non devant le juge d'instruction, repondit Adeline, l'instruction est faite, mais devant le juge, ou, si vous le preferez, devant le president, ou, ce qui est le plus vrai encore, devant un admirateur de votre talent, devant un ami, si vous me permettez le mot. Combaz restait raide, dans l'attitude d'un homme qui se tient sur ses gardes parce qu'il sent qu'il peut etre facilement attaque. --Je vous remercie, cher monsieur, de ce que vous voulez bien me dire. Et il enfila une phrase de politesse a laquelle il n'attachait en realite aucun sens. --Vous ne vous blesserez donc pas, commenca Adeline, si je vous dis que vous jouez trop gros jeu. Au contraire, Combaz se facha et, relevant la tete: --Permettez, monsieur! Adeline ne se laissa pas couper la parole: --C'est a moi qu'il faut que vous permettiez, car je n'ai pas fini, je n'ai meme pas commence ce que j'ai a vous dire. Je suis le president de ce cercle, c'est en quelque sorte chez moi que vous jouez, et vous admettrez bien que j'ai le droit de vous adresser mes observations, alors surtout qu'elles sont dictees par votre interet... --Mais, monsieur... --Par celui de votre jeune femme si charmante, par celui de vos trois petites filles que vous venez d'embrasser dans leur lit pour accourir ici, et qui demain peut-etre seront dans la rue, sans lit, sans pain. Combaz etendit la main pour protester; Adeline la lui prit et chaleureusement il la lui serra: --Vous voyez que je sais tout: votre hotel hypotheque pour quatre-vingt mille francs, vos tableaux vendus a Auguste, vos o
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