FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   97   98   99   100   101   102   103   104   105   106   107   108   109   110   111   112   113   114   115   116   117   118   119   120   121  
122   123   124   125   126   127   128   129   >>  
e chose pres les memes symptomes que le matin du 30 novembre, a la sortie d'Ouzouer-le-Marche, sauf, il faut l'avouer, un air plus sombre du cote de Nareval et quelques imperceptibles signes de couardise de la part de l'impertinent Laurier. La tenue des hommes etait correcte, avec meme une pointe d'humour. Il me serait impossible de dire combien de temps dura notre attente. Mais voici les eclaireurs algeriens, qu'une bordee de mitraille a ramenes. Trop longue est la distance a franchir dans la zone dangereuse du tir. Tous les chevaux auraient ete fauches en chemin, pas un homme ne serait arrive sur les batteries de Beaumont. Les Africains s'eloignent d'ailleurs en caracolant, comme a la fantasia. Plus gravement s'ecoule, au petit trot, la double file des _Gros Freres_, qui vont attendre une occasion meilleure dans la direction d'Ourcelles. Tous semblent un instant grandir en franchissant la crete d'un coteau au dela duquel ils disparaissent brusquement, comme s'ils s'etaient abimes dans un ravin ou evanouis dans la brume. Ce que la cavalerie n'avait pu faire, il nous appartenait de le tenter avec de l'artillerie. Ordre fut donne a toute la division de se porter en avant de Cernay et de Villechaumont, petit village qui se dressait a l'est, sur notre droite. Mais, avant que le commandement eut ete transmis sur toute la ligne, un bataillon du 51e qui le premier avait occupe Cernay, et s'y maintenait aprement depuis le matin, est a la fin serre de trop pres, culbute, refoule; son chef, le commandant Pondielli, notre capitaine de Perpignan, a la moitie de la main emportee,--la main qui avait signe la condamnation du soldat dont le corps etait enfoui, tout pres de la, sur la lisiere de la foret de Marche, noir: la plupart des officiers sont atteints: les soldats reculent et abandonnent le village. Le colonel Koch les arrete, les rallie et les range a notre gauche. Tout emus encore, ils saluent les obus d'un mouvement plongeant, a la grande joie de nos hommes qui, n'ayant pas ete encore etrilles, les raillent sans pitie. Enfin, tandis que le 10e bataillon de marche de chasseurs a pied se jette dans le village et empeche la tete de colonne bavaroise d'y penetrer, notre compagnie est deployee en tirailleurs, en avant du bataillon qui se porte vers la gauche. Mais les mobiles de l'Orne et les mobilises de la Sarthe sont la, masses par pelotons. De minute en minute brille un eclair suivi d'une detonation terrible: elle recoit
PREV.   NEXT  
|<   97   98   99   100   101   102   103   104   105   106   107   108   109   110   111   112   113   114   115   116   117   118   119   120   121  
122   123   124   125   126   127   128   129   >>  



Top keywords:

village

 

bataillon

 

hommes

 
gauche
 
serait
 

Marche

 
minute
 

Cernay

 

encore

 

soldat


condamnation
 

lisiere

 

plupart

 

officiers

 

emportee

 
enfoui
 

transmis

 

premier

 

occupe

 
commandement

porter

 
division
 

Villechaumont

 

dressait

 

droite

 

maintenait

 

aprement

 
commandant
 

Pondielli

 

capitaine


Perpignan

 

refoule

 

depuis

 

culbute

 

moitie

 

tirailleurs

 

deployee

 

mobiles

 

compagnie

 

penetrer


empeche

 

colonne

 

bavaroise

 

mobilises

 

detonation

 

terrible

 
recoit
 

eclair

 

brille

 

masses